Les transporteurs routiers de marchandises sont très inquiets face à l’inflation des coûts de production qui nuisent à leurs marges : gazole au plus haut, prix du gaz qui explose, inflation du prix de vente du matériel… Elles en appellent aux autorités et aux clients.
L'inflation touche l’ensemble des secteurs économiques, mais elle est très sensible dans le secteur du transport routier de marchandises (TRM), les entreprises engrangeant de faibles marges (entre 1 et 2 %). Chaque augmentation tarifaire peut les mettre en péril.
« Un gazole au plus haut, une inflation galopante et une explosion des coûts, les transporteurs routiers tirent la sonnette d’alarme dans ce contexte plus qu’inquiétant pour leur secteur d’activité, écrit l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) de Bretagne, le 20 janvier dans un communiqué. Les entreprises de transport, déjà soumises à des marges très faibles, craignent de les dégrader encore un peu alors que les chargeurs refusent des revalorisations acceptables des prix de transport, au risque de sacrifier de nombreuses entreprises ».
La Fédération nationale du transport routier (FNTR) roule dans la même direction, le 24 janvier : « Si l’activité a donc globalement repris, les coûts de production deviennent insupportables pour les entreprises. Les professionnels du transport et de la logistique sont inquiets. »
Et les représentants patronaux de citer quelques exemples, avec l’inflation galopante du prix de l’énergie :
« Pour les professionnels, une seule option : laisser les camions au gaz au garage sous peine de travailler littéralement à perte, souligne la FNTR. C’est aussi toute la stratégie de transition énergétique du secteur qui est remise en cause puisqu’aucune énergie alternative n’est assez mature aujourd’hui pour pallier l’utilisation du gaz ».
Certes, les entreprises de transport sont déjà aidées par l'Etat : « C’est vrai, les transporteurs bénéficient du dispositif d’indexation gazole qui permet la répercussion des variations du prix du carburant, mais cette répercussion est loin d’être automatique », se plaint l’OTRE Bretagne.
« Les professionnels bénéficient d’un système de répercussion en pied de facture des variations des coûts du gazole et du gaz, mais cette disposition reste avant tout contractuelle et n’est en rien automatique, précise la FNTR. Même quand elle s’applique, la répercussion ne se fait pas toujours au moment même de la hausse ni au niveau exact de cette hausse. Pour les professionnels concernés, la facture grimpe très vite, au point d’atteindre des dizaines de milliers d’euros pour une simple TPE ou PME ».
Et l'ardoise se remplit de nouvelles lignes : les salaires devraient augmenter de 5 % dans la branche du TRM au 1er février.
« En 2021, la hausse du coût de revient complet atteint +5,2 % en longue distance, tirée notamment par l’inflation de l'entretien-réparation à +3,6 %, précise l’OTRE Bretagne. Pour 2022, les prévisions d’inflation des coûts hors gazole sont comprises entre +3,4 % et +4,6 % en moyenne annuelle. Ce constat est sans compter la pression fiscale qui s'accroît et l’obligation d’amorcer la transition écologique avec des investissements lourds des flottes et des installations ».
« Il serait bon en cette période de négociations tarifaires que les clients chargeurs et donneurs d’ordres prennent conscience de la nécessité de préserver la santé des entreprises de transport », conclut l’OTRE Bretagne.
« Du donneur d’ordre au consommateur en passant par le gouvernement, c’est bien l’ensemble des acteurs qui devront prendre leur part sous peine de fragiliser l’ensemble de notre économie, prévient la FNTR. C’est notamment le cas pour atteindre les objectifs fixés au niveau national et européen en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour le moment, aucune énergie autre que le gazole n’est viable à ce niveau de prix du transport ».
L'inflation touche l’ensemble des secteurs économiques, mais elle est très sensible dans le secteur du transport routier de marchandises (TRM), les entreprises engrangeant de faibles marges (entre 1 et 2 %). Chaque augmentation tarifaire peut les mettre en péril.
« Un gazole au plus haut, une inflation galopante et une explosion des coûts, les transporteurs routiers tirent la sonnette d’alarme dans ce contexte plus qu’inquiétant pour leur secteur d’activité, écrit l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) de Bretagne, le 20 janvier dans un communiqué. Les entreprises de transport, déjà soumises à des marges très faibles, craignent de les dégrader encore un peu alors que les chargeurs refusent des revalorisations acceptables des prix de transport, au risque de sacrifier de nombreuses entreprises ».
La Fédération nationale du transport routier (FNTR) roule dans la même direction, le 24 janvier : « Si l’activité a donc globalement repris, les coûts de production deviennent insupportables pour les entreprises. Les professionnels du transport et de la logistique sont inquiets. »
Hausses en série
Et les représentants patronaux de citer quelques exemples, avec l’inflation galopante du prix de l’énergie :
- Gasoil : +30 % en un an
- AdBlue : +115 %
- Gaz : +400 %
« Pour les professionnels, une seule option : laisser les camions au gaz au garage sous peine de travailler littéralement à perte, souligne la FNTR. C’est aussi toute la stratégie de transition énergétique du secteur qui est remise en cause puisqu’aucune énergie alternative n’est assez mature aujourd’hui pour pallier l’utilisation du gaz ».
Aides insuffisantes
Certes, les entreprises de transport sont déjà aidées par l'Etat : « C’est vrai, les transporteurs bénéficient du dispositif d’indexation gazole qui permet la répercussion des variations du prix du carburant, mais cette répercussion est loin d’être automatique », se plaint l’OTRE Bretagne.
« Les professionnels bénéficient d’un système de répercussion en pied de facture des variations des coûts du gazole et du gaz, mais cette disposition reste avant tout contractuelle et n’est en rien automatique, précise la FNTR. Même quand elle s’applique, la répercussion ne se fait pas toujours au moment même de la hausse ni au niveau exact de cette hausse. Pour les professionnels concernés, la facture grimpe très vite, au point d’atteindre des dizaines de milliers d’euros pour une simple TPE ou PME ».
Et l'ardoise se remplit de nouvelles lignes : les salaires devraient augmenter de 5 % dans la branche du TRM au 1er février.
« En 2021, la hausse du coût de revient complet atteint +5,2 % en longue distance, tirée notamment par l’inflation de l'entretien-réparation à +3,6 %, précise l’OTRE Bretagne. Pour 2022, les prévisions d’inflation des coûts hors gazole sont comprises entre +3,4 % et +4,6 % en moyenne annuelle. Ce constat est sans compter la pression fiscale qui s'accroît et l’obligation d’amorcer la transition écologique avec des investissements lourds des flottes et des installations ».
Chargeurs à la rescousse
« Il serait bon en cette période de négociations tarifaires que les clients chargeurs et donneurs d’ordres prennent conscience de la nécessité de préserver la santé des entreprises de transport », conclut l’OTRE Bretagne.
« Du donneur d’ordre au consommateur en passant par le gouvernement, c’est bien l’ensemble des acteurs qui devront prendre leur part sous peine de fragiliser l’ensemble de notre économie, prévient la FNTR. C’est notamment le cas pour atteindre les objectifs fixés au niveau national et européen en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour le moment, aucune énergie autre que le gazole n’est viable à ce niveau de prix du transport ».