Qu’on s’en réjouisse ou qu’on le déplore, la montagne est devenue, au moins pour partie, un enjeu économique que le tourisme de masse modèle en imposant constructions et équipements. Là aussi, le camion fait la preuve de son irremplaçable capacité à remplir des missions de transport dans les conditions les plus difficiles.
Ce qu’illustrent bien ces deux convois, surpris en haute montagne. Le premier, arrivé à destination, apporte un lourd touret de câble nécessaire à un nouveau téléphérique. C’est un Iveco Trakker 8x6 de la maison autrichienne Spiegl qui s’est chargé de la mission, attelé pour l’occasion à une semi-remorque Faymonville de 4 lignes. Un ensemble compact, bien proportionné pour composer avec les épingles-à-cheveux et les fortes déclivités du trajet.
C’est à ces difficultés, inhérentes aux régions alpines, que se frotte cet autre ensemble articulé, portant cette fois les couleurs de la maison suisse Hubag. On le voit en train de négocier un virage serré – parmi d’autres – avec un tracteur MAN et une semi-remorque Doll, très compacte également, dont le conducteur a dû apprécier, sur cet itinéraire, le généreux angle de braquage des roues. Il s’agissait ici de ramener dans la vallée une dameuse de piste.
On le distingue mal sur la photo, mais le tracteur est lui aussi pourvu d’une capacité de braquage exceptionnelle puisqu’il s’agit d’un TGS 26.440 6x4/4 H-4 BLS dont le dernier essieu arrière est à la fois moteur et directeur. Comble de raffinement, les roues avant bénéficient par ailleurs d’une transmission hydrostatique d’appoint HydroDrive. Ce qui n’est pas un luxe sur des terrains comme celui-ci cumulant le handicap de fortes rampes et de sols faiblement adhérents.