A l’heure actuelle, le monde du transport de marchandises doit faire face à une pénurie de main-d’œuvre sans précédent et ce dans l’ensemble des pays européens. Il y a quelques années, dans le transport routier longue distance par exemple, c'était les conducteurs de pays de l’Est qui faisaient concurrence aux roulants français, souvent "accusés" de concurrence déloyale, avec des salaires inférieurs à leurs confrères hexagonaux. Ainsi, des pays comme la Lituanie se tourne vers des roulants issus de pays non membres de l’Union européenne, via des sociétés de recrutement. Dans d’autres pays, comme la Hongrie, certains transporteurs forment des femmes indiennes à la conduire de poids-lourds pour pouvoir travailler en Europe.
Une pyramide des âges déficitaire
Dans la logistique, certaines entreprises comme ID Logistics ont fait le pari d’intégrer des réfugiés d’Afrique et d’Asie centrale pour renforcer ses rangs. Une pénurie qui touche aussi le transport fluvial qui peine à recruter la nouvelle "génération voie d’eau" faute de visibilité.
Dans la filière, la pyramide des âges est déficitaire avec 600 à 700 départs en retraite dans un proche avenir. Les besoins en personnel concernent aussi bien les activités fret que passagers, ce sont environ 200 navigants et autant de matelots qu’il faut recruter dans les prochaines années.
Entre 300 et 500 conducteurs par an
Le transport ferroviaire n’est pas en reste en termes de difficultés de recrutement. Selon les acteurs du secteur, il risque de manquer entre 300 et 500 conducteurs par an pour faire face au doublement de la part modale du trafic fret à l’horizon 2030. Une recherche de salariés qui devient vite stratégique dans la mesure où un opérateur comme Combirail assure que le lancement d’une nouvelle ligne nécessite l’embauche de 7 à 8 collaborateurs.