La coopération portuaire s'impose comme une nécessité dans un contexte de mondialisation des échanges. En France, le Premier ministre Édouard Philippe a d'ailleurs clairement fait de cette stratégie un axe majeur de sa politique maritime. Mais les voisins belges et néerlandais aussi se mobilisent.
Le port de Gand a officiellement fusionné le 8 décembre avec Zeeland Seaports, après obtention du feu vert des 8 actionnaires concernés : la ville de Gand, les municipalités de Evergem et Zelzate ainsi que la province de Flandre Orientale côté belge, la province de Zeeland et les municipalités de Borsele, Terneuzen et Flessingue côté néerlandais.
S'imposer sur la scène internationale
À l'occasion de la cérémonie de signature, les partenaires ont divulgué le nom de la nouvelle entité issue de la fusion : North Sea Port. Une dénomination "internationale" qui ne doit rien au hasard. "D'ici 2022, North Sea Port veut devenir une marque leader parmi les grands ports internationaux. L'objectif est d'augmenter la valeur ajoutée de 10%, de porter le trafic maritime à 70 millions de tonnes contre 62 Mt aujourd'hui et le trafic fluvial à 60 Mt contre 55 Mt", précise un communiqué. Pour l'instant, le port revendique une place dans le Top 10 européen en termes de transbordement et de n°3 en valeur ajoutée avec un total de 13 milliards d'euros.
Début 2018, une holding sera créée pour abriter les deux filiales Zeeland Seaports et Ghent Port et un conseil de surveillance sera mis en place. Il y aura également un comité des actionnaires avec des représentants des différentes collectivités.