Si le rapport baptisé Safety of Maritime Assets – Tugged By A Pandemic publié le 28 mai par l’assureur Allianz observe une baisse des accidents de mer imputable à l’immobilisation des navires, il constate surtout que "les perturbations et les pressions économiques consécutives à la pandémie ont de fortes répercussions sur la gestion des risques dans le transport maritime et l’assurance."
Gare aux désarmements mal préparés
En effet, depuis le début de l’épidémie de coronavirus, une grande partie des navires ont été désarmés, c’est-à-dire qu’ils sont restés hors service et ancrés à un endroit fixe, alors que leur exploitation commerciale a été suspendue pendant une longue durée.
Pour que ces navires puissent reprendre la mer, des essais de sécurité doivent être réalisés, engendrant des coûts importants. "Un désarmement mal préparé peut rallonger la remise en marche, qui peut prendre plusieurs mois, voire exiger une mise en cale", prévient Rahul Khanna, directeur mondial du conseil en risques maritimes d’Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS).
Difficile d'effectuer les visites prévues
Autre alerte lancée par l’assureur : des difficultés pour les sociétés de classification à effectuer les visites prévues impactant la validité de la classification et de la certification obligatoires. En cause, le manque de disponibilités des ingénieurs et de personnels et la mise en place des mesures de distanciation sociale sur les chantiers navals.
"On estime que le nombre d’inspections de contrôle par État du port pourrait diminuer en raison des restrictions en vigueur. Certaines pratiques ou conditions dangereuses à bord des navires pourraient ainsi passer inaperçues", craint Allianz.