Depuis le 22 avril 2022 et la signature de la convention d’actionnariat de la société portuaire unifiée, les ports d’Anvers et de Zeebrugge ne font plus qu’un. Dénommé Port of Antwerp-Bruges, le nouvel ensemble devient un mastodonte dans sa catégorie avec un effectif de 164 000 personnes et une valeur ajoutée de près de 21 milliards d’euros, soit 4,5 % du PIB de la Belgique.
Leader multi-secteurs
Se présentant comme le premier moteur économique du plat pays, Port of Antwerp-Bruges est à la fois le plus grand port d'exportation européen (147 millions de tonnes en 2021), ainsi que le plus grand port de transbordement de véhicules, le plus grand pôle chimique intégré d'Europe et l'un des principaux ports de conteneurs d'Europe (12,02 millions de tonnes de TEU - équivalent vingt pieds - en 2021).
Sur ce dernier point, les deux ports fusionnés visent à apporter une réponse au besoin de capacité en conteneurs dû à la croissance mondiale et aux récents développements de la chaîne logistique internationale. C’est ainsi que parallèlement à la mise en œuvre du projet Extra Container Capacity Antwerp (ECA), Port of Antwerp-Bruges travaille sur un "Container Plan 22-30" afin de préserver sa position concurrentielle. Port of Antwerp-Bruges continue également à investir dans des infrastructures stratégiques, telles que le terminal Europa à Anvers, ainsi que la nouvelle écluse et la zone logistique maritime à Zeebrugge.
Projets dans l’hydrogène
Surtout, Port of Antwerp-Bruges entend devenir un pionnier de la réutilisation de l’hydrogène et du CO2. À cette fin, le port unifié poursuivra et développera son projet pionnier de capture, de stockage et de réutilisation du CO2. Grâce à Antwerp@C, les premiers 2,5 millions de tonnes de CO2 seront capturés dans l'industrie portuaire en 2025. Ce CO2 sera stocké et finalement réutilisé comme matière première pour diverses applications.
D’ici 2028, et tirant parti en cela de la position d'Anvers comme deuxième pôle chimique au monde, Port of Antwerp-Bruges entend, par ailleurs, se mettre en capacité de recevoir les premières molécules d'hydrogène vert sur sa plate-forme. Il travaille, à cette fin, à l'expansion de la capacité du terminal pour les transporteurs d'hydrogène existants et nouveaux sur les deux sites portuaires fusionnés. Un pipeline d'hydrogène entre les deux sites et se dirigeant vers l'hinterland européen devrait permettre à l'ensemble de la zone portuaire et, par extension, à l'ensemble du pays et à une grande partie de l'Europe, d'utiliser cet important vecteur d'énergie renouvelable.