Le Schéma directeur national du transport combiné montre la voie

Avignon fait partie des chantiers de transport combiné actuellement saturés.

Crédit photo OC
La récente publication du Schéma directeur national du transport combiné pose les conditions à mettre en œuvre pour atteindre l’objectif affiché de triplement de cette activité. L’ensemble des acteurs de la filière ainsi que l’Etat et SNCF Réseau ont cependant besoin, à présent, de définir une méthode pour concrétiser les ambitions de cet objectif.

Le contexte. À l’heure où le transport combiné rail-route reprend des couleurs - + 16 % de tonnes/km transportées au cours du premier semestre 2024 - la publication le 25 octobre 2024 du Schéma directeur national du transport combiné constitue assurément une autre bonne nouvelle pour l’accroissement du report modal.

Concertation étroite. C’est donc une première étape très importante qui vient de s’achever à l’issue de deux années de concertation très étroite entre le Groupement national des transports combinés (GNTC) et l’Etat (via la DGITM), SNCF Réseau et Voies Navigables de France (VNF) pour sa partie fluviale.
L'explication de texte. "Nous avons, ainsi, grâce à ce document une vision très claire et objectivée de l’état des terminaux de transport combiné en France en matière de saturation et de capacité de développement de manutention. Nous relevons sur le premier point des taux de saturation supérieurs à 100 % en certains points du territoire (Avignon-Marseille – NDLR) et proches de 85 % en région lyonnaise et sur l’axe Seine-Ile-de-France", souligne Aurélien Barbé, délégué général du GNTC.

Avant d’ajouter que "la concrétisation de cette étude prospective a déjà débuté. Le terminal ouest Provence (TOP) est déjà opérationnel à Grans-Miramas depuis mai 2024 tandis que son homologue de Cherbourg deviendra opérationnel au premier trimestre 2025. Parallèlement à ces créations, on peut mentionner déjà des extensions/modernisation concernent les chantiers de Vénissieux et de Mouguerre."

D'autres projets. Ces réalisations ne doivent pas occulter les autres à venir. Car le Schéma directeur national prévoit la création de vingt-deux nouveaux terminaux (dont Bruyères-sur-Oise, Sète et Les Aubrais-Orléans) et la modernisation/extension de vingt-quatre chantiers existants. Le budget estimé pour l’ensemble de ces réalisations visant à augmenter de 1,8 million de manutentions nominales par an à l’horizon 2032 s’élève à 1,1 milliard d'euros (Md€).

Définir une méthode. Eu égard au montant de ces investissements et à la nécessité d’aller vite pour être au rendez-vous d’un triplement de l’activité à un horizon plus lointain que 2030 à présent, une méthode doit donc être définie pour concrétiser les objectifs de cette ambition. Car il va falloir faire évoluer les sources de financement possibles pour obvier à un cadre budgétaire plus restreint.

Une priorité. "C’est un vrai sujet prioritaire pour nous. Nous sommes ouverts à des modèles nouveaux en matière de gouvernance. Cela peut être des partenariats-publics-privés (PPP), des sociétés d’économie mixte (SEM), des terminaux entièrement privés ou encore des terminaux propriété de SNCF Réseau mais dont la gestion serait cédée à des opérateurs privés sur de longues durées », conclut Aurélien Barbé.

Pour l’heure, le réseau de plateformes combiné rail-route existant en France est de trente-cinq unités. Toutes ne sont pas en service toutefois.

Ferroviaire

Transition Écologique

Actualité

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15