La Région Nouvelle-Aquitaine est assurément l’une des Régions les plus en pointe pour le soutien apporté aux lignes ferroviaires fret desservant son territoire. Il ne se passe pas en effet plus d’un mois avant que de nouvelles annonces soient faites en ce sens. Au nord de la Région, c’est incontestablement la ligne à voie unique non électrifiée Niort-Thouars qui fait l’objet de toutes les attentions.
Une ligne majeure
Cette ligne fret est présentée comme "majeure" puisque figurant parmi les plus importantes au niveau national. Son trafic est de l’ordre de 1,55 million de tonnes par an. Sur ces tonnages, les Carrières Roy, qui ont été visitées par Renaud Lagrave, vice-président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine chargé des infrastructures, des transports et des mobilités le 21 janvier, en représentent beaucoup plus de la moitié. Le trafic acheminé par le rail depuis le premier site français d’extraction de granulats atteint, selon les années, entre 750 000 et 1 million de tonnes par an. La Région note cependant que "cette part (la production totale étant comprise entre 2 et 2,5 millions de tonnes par an – NDLR) pourrait, cependant, être supérieure si la section Saint-Varent-Parthenay, fermée depuis décembre 2015 et nécessitant d’importants travaux de réhabilitation, était à nouveau ouverte à la circulation".
Raccourcir les délais
Déjà, les 8,5 millions d’euros investis dans la réhabilitation de la ligne ont permis d’aboutir à la reprise des circulations entre Niort et Parthenay en juin 2019. Sur les 87 km de l’itinéraire Niort-Thouars, 44 km ont donc été traités. Reste à présent à obtenir la réouverture de la totalité de la ligne qui est présentée comme un enjeu stratégique. Les délais seront longs puisque SNCF Réseau a annoncé trois ans et demi d’études et des travaux potentiellement programmés en 2023. Et ce n’est pas avant octobre 2024 que pourrait être envisagée la réouverture de la section Saint-Varent-Parthenay. Ce "temps long", la Région n’en veut pas en précisant que d’importants projets d’investissement (de l’ordre de 30 millions d’euros) liés à la modernisation de carrière sont directement liés à la reprise des circulations sur la ligne précitée.
À 17 millions d’euros, le montant des travaux est en outre élevé. La répartition de cette somme entre les différents financeurs est par ailleurs délicate du fait que le Conseil Départemental des Deux Sèvres n’avait déjà pas participé au sauvetage de la ligne dans sa phase 1, sa part de 1,46 million d’euros ayant été avancée par la Région.
En attendant le prochain Comité de Pilotage qui aura lieu le 3 mars 2020, les Carrières Roy ont annoncé se positionner positivement pour participer au financement (0,36 millions d’euros) des travaux de la phase 2.