Régénération à moindre coût de la ligne Château-Gontier-Sablé-sur-Sarthe

Inactive depuis 2016, la plateforme de transport combiné de Château-Gontier pourrait se voir ouvrir de nouvelles perspectives grâce à la régénération complète de la ligne qui la dessert.

Crédit photo OC
Remise en service le 5 juin 2024 à l’issue de neuf mois de travaux, la ligne capillaire fret Château-Gontier-sur-Mayenne/Sablé-sur-Sarthe a été inaugurée mi septembre 2024. La singularité de cette opération a été son coût. Il a été de près de 30 % inférieur au budget initialement prévu.

L'info. "Cela a été un chantier historique". C’est par ces mots empreints de fierté que Philippe Henry, Président de la Communauté de communes du Pays de Château-Gontier a débuté son intervention lors de l’inauguration de la rénovation complète de la ligne de fret Château-Gontier-sur-Mayenne/Sablé-sur-Sarthe intervenue le 13 septembre 2024 sur l’emplacement de la plateforme de transport combiné de Château-Gontier.

.Au-delà de la rapidité de l’opération - trois ans seulement entre les études et la réalisation du chantier – c’est surtout son coût qui a marqué les esprits. En effet, entre les 33,7 M€ de budget prévisionnel et les 24 M€ de coût effectif, c’est une économie de près de 30 % qui a pu être réalisée.

Comment ? En s’inscrivant dans une démarche de réemploi et d’économie circulaire marquée, tout d’abord, par la réutilisation de matériaux de dépose issus d’autres opérations de régénération sur des lignes voyageurs avoisinantes. Cela s’est notamment traduit par l’utilisation de 7,5 km de traverses de bois réemployées mais aussi par l’équipement de la nouvelle voie avec 50 % de rails de réemploi.

Les gains précités sont aussi venus de l’inscription du chantier dans une économie circulaire privilégiant les circuits courts. Ainsi, ce sont non moins de 52 000 tonnes de ballast, issues pour l’essentiel des Carrières de Voutré, en Mayenne, qui ont été utilisées pour le chantier.

Nul doute ici que l’exemplarité de cette démarche pourrait susciter l’intérêt des collectivités dès lors qu’elles auront à intervenir financièrement massivement pour la pérennisation des lignes capillaires fret desservant leurs territoires.

Trafic en devenir. De 73 000 tonnes avant le début des travaux, le trafic pourrait, à moyen terme, revenir à 100 000 tonnes par an. Il repose, pour l’heure, sur le seul client Maisonneuve qui reçoit chaque semaine des poutrelles en acier.

Autre client représentant le trafic socle de la ligne, Séché Environnement est actuellement en pleine restructuration de son site de Gennes-Longuefuye (40 000 tonnes/an + 7 000 tonnes à venir). Il existe un projet d’extension à destination d’entreprises du territoire et une possibilité de construction d’entrepôts sur environ 10 hectares embranchés à la ligne.

Un coup de boost. Cela ne pourra que dynamiser le fret sur la ligne qui pourrait bénéficier d’un coup de boost supplémentaire en prolongement de la mise en place par la Communauté de communes du Pays de Château-Gontier d’un groupe de travail, ce dernier ayant vocation à fédérer l’arrivée de nouveaux clients sur la ligne.

Pour mémoire, le trafic représenté par la seule plateforme de transport combiné – à l’arrêt depuis le printemps 2016 et disposant de trois voies dont deux de chargement/déchargement des conteneurs (350 m de longueur chacune) – était de 250 000 tonnes par an.

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