L'actu. D’année en année, Forwardis prouve la pertinence de son modèle économique. Et 2023 n’a pas dérogé à la règle puisque le commissionnaire de transport de marchandises du groupe Rail Logistics Europe (RLE) a terminé l’année sur un nouvel exercice bénéficiaire.
Depuis sa création en 2016, Forwardis poursuit donc une croissance rentable qui l’a amené à réaliser un chiffre d’affaires de 19 millions d'euros (M€) en 2023. En l’espace de trois ans seulement, les deux entités juridiques française (Forwardis SAS) et allemande (Forwardis GMBH) ont vu leur activité croître de près de 20 %.
Alternatives. Malgré les grèves françaises liées à la réforme des retraites qui lui ont coûté plusieurs M€ de chiffre d’affaires, Forwardis a su faire preuve d’agilité pour trouver des solutions alternatives pour ses clients.
Comme l’explique Sabine Parmentier, présidente récemment nommée de Forwardis, "Nous avons, ainsi, décalé les départs et les arrivées des trains (80 % environ de l’activité de la société – NDLR) pour passer entre les grèves. Nous avons, par ailleurs, rajouté des wagons à notre parc pour mettre des capacités là où c’était nécessaire. Surtout, un énorme travail a été réalisé par nos équipes pour compenser les différents effets liés, notamment, à l’inflation et à la guerre en Ukraine."
Dimension européenne. Conséquence de cette dernière, Forwardis a mis en œuvre un nouveau trafic de gaz entre la France et l’Europe de l’Est. Opérationnel depuis septembre 2023, il correspond à la période haute de stockage de gaz avant l’hiver.
Le commissionnaire de transport a aussi été très actif sur les transports exceptionnels. Là-aussi, ils sont liés pour partie à la guerre en Ukraine, des convois militaires étant acheminés vers l’Europe Centrale. "Ces deux trafics illustrent bien la dimension européenne de nos trafics et la capacité de nos équipes à faire franchir plusieurs frontières aux convois ferroviaires", ajoute la dirigeante.
Poursuivre la dynamique. Pour 2024, Forwardis prévoit la poursuite de sa croissance sans que le franchissement de la barre des 200 M€ de chiffre d’affaires ne constitue un objectif en soi. Cette hausse de l’activité ne proviendra pas de la Route de la Soie dont les volumes ont énormément baissé depuis le début des hostilités en Ukraine.
En revanche, les trafics vers et en provenance du Kazakhstan sont appelés à continuer à se développer tout comme ceux liés aux gaz, transports exceptionnels et déchets.
Une entité d'étude. Atteignant presque un million de tonnes par an, ce dernier secteur devrait pleinement tirer parti de la mise en place d’une entité d’étude et de conseil pour réaliser le travail amont (optimisation des flux, type de conteneurs, utilisation des certificats d’économie d’énergie (CEE), …).
C’est grâce à cette expertise que des nouvelles logistiques associant la route (pré-acheminement en camion) et le rail devraient pouvoir être développées sur le modèle de ce qui a déjà été réalisé avec succès dans le département de l’Oise.