Ces engins d'un nouveau genre, s'appuyant sur les modèles de chariots standards de chez Fenwick, se distinguent des chariots automatisés déjà présents sur le marché. En effet, contrairement aux AGV classiques, ils sont capables d'interagir avec leur environnement. "D'où l'importance de distinguer robots et automates, rappelle Fabien Bardinet, directeur général de Balyo. Les premiers peuvent communiquer entre eux et avec les différents systèmes de gestion d'entrepôt, alors que les seconds suivent un parcours déterminé à l'avance, avec la nécessité d'installer au préalable des infrastructures de filoguidage, des réflecteurs laser ou des plots magnétiques."
Réaction intelligente face aux éléments "mobiles"
Les chariots de la gamme Fenwick Robotics se déplacent en effet de façon autonome dans le bâtiment grâce à la carte des lieux intégrée dans leur système. La cartographie établie prend en compte uniquement les éléments fixes, assurant aux engins une réaction "intelligente" face aux éléments dits mobiles, qu'ils repèrent grâce au "Lidar", leur radar laser. "Outre le radar, avec la caméra de perception 3D, le chariot ne réagira pas de la même façon si l'élément mobile est un colis laissé dans le passage ou s'il s'agit d'un opérateur, explique Albert Gobyn, ingénieur chez Balyo. Si c'est un opérateur, il attendra qu'il soit parti pour redémarrer, seul, sans intervention extérieure, et si c'est un colis, il contactera un responsable pour qu'il soit déplacé." Pour l'ingénieur, il s'agit de ne plus avoir à choisir entre la sécurité et la productivité.
Choix entre une utilisation manuelle ou robotisée
Autre innovation mise en avant par les deux partenaires, le mode "dual" permet de choisir entre une utilisation manuelle de l'engin et une utilisation robotisée. Le chariot n'est ainsi pas mobilisé pour une seule tâche qu'on lui a assignée mais peut redevenir "standard" si la situation l'exige. Pour l'instant, seuls deux types de chariots sont équipés de la technologie de Balyo : le gerbeur L-Matic L HP, disposant d'une capacité de charge de 1,2 tonne et d'une accélération allant jusqu'à 1,6 m/s, avec ou sans charge, et le tracteur P-Matic, d'une capacité de remorquage de 5 tonnes, pour une vitesse maximale de 2 m/s. Mais le constructeur envisage d'étendre la technologie à d'autres gammes, comme celles des chariots à mât rétractable, des transpalettes, des gerbeurs à contrepoids ou encore des chariots tridirectionnels.
> Le +
Un retour sur investissement compris entre 12 et 36 mois selon l’engagement du chariot.
> Le -
Ces chariots robotisés coûtent cher, presque 8 fois le prix des chariots classiques.