Pour mettre au point leurs véhicules, les constructeurs se sont dotés de pistes d’essais privées. Renault Trucks a les siennes à La Valbonne (Ain), PSA est installé à La Ferté-Vidame (Eure-et-Loir) tandis que Renault l’est à Aubevoye (Eure).
En complément, l’Utac Ceram loue ses infrastructures de Mortefontaine (Oise) et de Montlhéry (Essonne). Aujourd’hui, la capacité à évaluer le comportement dynamique et l’endurance d’un véhicule ne suffit plus.
Une collaboration de cultures industrielles
L’automatisation de la conduite et l’insertion du véhicule dans un environnement connecté nécessitent de nouvelles installations de tests où l’enrobé des pistes est complété par un réseau de fibre optique et par une communication cellulaire 5G.
Pour chacun de ces acteurs envisagés isolément, il était difficile de développer seul un environnement expérimental comme Transpolis tant celui-ci exige la collaboration de cultures industrielles différentes.
D'anciennes installations militaires
Opérationnelle depuis janvier 2019, la ville-laboratoire du transport est le résultat du travail mené depuis 2011 par le conseil scientifique de Transpolis.
En décembre 2018, la visite des installations suscitait des interrogations. À première vue, Transpolis n’était alors qu’un réseau de chaussées tracées entre des entrepôts sinistres. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le site n’est pas attrayant.
Transpolis est en effet implanté à 45 km au nord-ouest de Lyon et à 30 km au sud de Bourg-en-Bresse sur la friche industrielle du camp des Fromentaux. Il s’agit de l’entrepôt de réserve générale de munitions (ERGMu) dit "de Leyment" créé en 1917 et désaffecté par l’armée en 2004. Il a été décidé de maintenir de nombreux bâtiments des anciennes installations militaires, malgré leur aspect sinistre.
Un site pilote
Ce qui fait l’intérêt de Transpolis n’est pas immédiatement visible. Les 320 km de fibre optique sont destinés à rendre l’infrastructure communiquante avec, par exemple, des feux de signalisation connectés et l’annonce de la vitesse optimale pour éviter les arrêts aux feux.
La ville-laboratoire est par ailleurs un site pilote national pour la 5G, technologie qui comprend des modes de communication dédiés à l’IoT, tant en bas débit qu’en très haut débit. Côté énergie, plusieurs mégawatts sont prévus pour les systèmes de charge rapide des véhicules électriques.
Lire l'intégralité de l'article dans L'Officiel des Transporteurs n°2966 du 22 mars 2019.