Les transporteurs de béton d’Île-de-France devaient manifester leur mécontentement ce lundi 11 février à Paris, dès 8 h 00, sur le boulevard Saint-Germain, en amenant leurs camions à toupie aux abords du ministère des Transports. Ce mouvement a été annulé à cause de celui des auto-écoles, également prévu ce matin. Cette profession a le sentiment de se faire exploiter, se plaignent des conditions de travail qui lui sont imposées depuis des années en tant que dernier maillon de la chaîne. Ils incriminent les gros donneurs d’ordre qu’ils accusent de mettre leur activité en danger. En effet, "des millions de mètres cubes de béton sont coulés chaque année dans le cadre des chantiers du Grand Paris", d'après le communiqué de presse de l’OTRE Île-de-France.
Revendications et aménagements
De plus en plus de transporteurs de béton prêt à l’emploi (BPE) sont en faillite et cette profession se dit ainsi fragilisée. Voici quelques-unes des revendications adressées à leur ministère de tutelle :
- veiller à ce que les lois de protection des transporteurs sur la clause gazole et sur le pied de facture soient réellement appliquées ;
- lancer rapidement une étude auprès du Comité national routier (CNR) pour que soit élaboré un indice des coûts de revient spécifique au transport de béton ;
- associer les professionnels du transport de béton à toutes décisions concernant le transport de
béton (normes, sécurité...) ;
- mettre en place une indemnisation des
transporteurs de béton en cas d’intempéries (gel, neige...) ;
- bénéficier d’aménagements et de dérogations à la transition énergétique compte tenu de
l’absence de véhicules adaptés au transport de béton pour Paris et sa petite couronne, à compter du 1er juillet 2019.