Sur le seul mois de décembre, le trafic cargo de l’aéroport d’Amsterdam a augmenté de 10,4% par rapport à la même période de l’année précédente. Une fin d’année en fanfare qui permet à la plate-forme néerlandaise d’afficher une croissance globale de 2,5% en 2016, alors qu’elle n’était que de 1,8% à fin novembre.
Ce résultat supérieur aux prévisions permet à l’aéroport de battre son record de trafic, avec un total de 1,66 millions de tonnes traitées. De quoi conforter son quatrième rang européen derrière Francfort et Paris et Londres.
Amsterdam a tiré profit "de l’arrivée de nouvelles compagnies aériennes et du développement des acteurs existants", estime Jonas van Stekelenburg, directeur cargo de l’aéoroport. Le nombre de destinations cargo a augmenté, passant de 27 en 2015 à 29 en 2016 (si l’on inclut les vols passagers, le nombre de destinations a en revanche décliné, passant de 295 à 293).
Jonas van Stekelenburg voit aussi dans ses bons résultats le fruit des initiatives menées pour favoriser le développement de trois secteurs particulièrement porteurs pour le fret aérien : les produits pharmaceutiques, le e-commerce et les périssables.
L’Asie, marché n°1
L’Asie reste le premier marché de l’aéroport de Schiphol et Shanghai la première destination. En 2016, l’offre sur la Chine s’est étoffée de deux destinations : Xi’an, capitale de la province Shaanxi, et Ningbo, une ville portuaire située au nord-est de la province de Zhejiang.
"Le bond du e-commerce, à l’import comme à l’export, a fortement contribué à la hausse des volumes cargo sur ce marché", précise l’aéroport.
A première vue, les chiffres sont pourtant trompeurs. De plus en plus de vols effectuant désormais un transit en Europe avant de gagner l’Asie, avec une baisse des flux Asie de 5% à l’export et de 7% à l’import (soit respectivement 290 313 tonnes et 290 560 tonnes). Mais le phénomène s’explique essentiellement par la diminution des vols directs au profit de liaisons effectuant une escale intermédiaire en Europe, notamment à Bakou ou Moscou.
Du coup, l’Europe connaît une progression spectaculaire (+74% à 104 061 tonnes à l’export, et +42% à 105 736 tonnes à l’import), mais imputable au transit en provenance et à destination d’Asie.
L’Afrique enregistre une hausse de 2% à 117 556 tonnes à l'import, notamment grâce à une augmentation des capacités déployées sur le marché des périssables. En revanche, à l'export, les volumes chutent de 11% à 54 684 tonnes.
Concernant le Moyen-Orient, le tonnage export a grimpé de 5% à 94 607 tonnes tandis que l’export est stable à 120 111 tonnes.
Du côté de l’Amérique latine, l’import a grimpé de 11% à 101,706 tonnes. Une croissance à deux chiffres dopée par les importations de fleurs en provenance de Quito (Equateur). En revanche, la chute est aussi à deux chiffres à l’export ; -12% à 75 125 tonnes.
Enfin, le trafic en provenance d’Amérique du Nord décline de 1% à 157 621 tonnes, "en raison d’une diminution des volumes en soutes des avions passagers", explique l’aéroport d’Amsterdam. Dans l’autre sens, le trafic augmente de 2% à 150 172 tonnes.