Selon l’étude sur les tendances et projections récentes dans l’Union européenne, relative aux émissions de gaz à effet de serre (GES) et publiée le 26 octobre dernier par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), les émissions ont augmenté de 0,6 % en 2017 dans l’UE. Un résultat obtenu à partir des estimations préliminaires des membres. Ce constat proviendrait principalement du transport routier. Avec 8 Mt eq. CO2 en plus, la France se classe parmi les mauvais élèves regroupant les pays qui ont enregistré une forte croissance des émissions.
La palme revient à l’Espagne avec + 14,2 Mt eq. CO2, le troisième pays en retard étant la Pologne qui se situe à + 11,2 Mt eq. CO2. À l’inverse, la plus forte diminution des émissions de GES a été enregistrée au Royaume-Uni avec 12,4 Mt eq. CO2 en moins, bien plus que dans aucun autre État membre. Ce résultat s’explique par un passage aux énergies renouvelables dans la production d’électricité. De la même façon, l’Allemagne se montre disciplinée avec une diminution des émissions de 4,7 Mt eq. CO2 grâce à la production d’électricité à partir de l’énergie éolienne, en remplacement du charbon. Cependant, ces résultats sont à nuancer, car le secteur du transport et de l’industrie restent à la traîne avec une augmentation des émissions.
L’AEE estime que les actions actuellement en place au niveau national sont insuffisantes pour atteindre les objectifs de réduction d’émissions fixés pour 2030, soit 40 % de baisse. C’est pourquoi elle recommande l’adoption de politiques et de mesures plus ambitieuses au sein de l’UE. D’autre part, elle invite les États membres à mettre en œuvre l’ensemble de textes législatifs sur le climat et l’énergie adoptés au niveau de l’UE ces derniers mois, ainsi que ceux actuellement en discussion, afin d’atteindre les objectifs de décabornisation à l’horizon 2030. D’ici à fin 2018, les États membres sont tenus de présenter leurs premiers projets de plans nationaux sur l’énergie et le climat, qui doivent comprendre des objectifs ambitieux, ainsi que des politiques solides pour 2021-2030.