« La flambée du coût du gazole ne peut être intégralement répercutée en pied de facture. Chez les clients de grande taille, il a été possible de répercuter une hausse du gazole de l’ordre de 4 % depuis le début de l’année, loin des 15 % qui affectent pourtant nos comptes. Nous essayons de faire passer une nouvelle augmentation, mais malgré les dispositions légales ce n’est pas simple. Au quotidien, la situation des marchés et des prix des carburants rend la gestion très difficile. Au-delà de cet aléa, la stratégie à envisager est ardue à un tel point que l’on peut se demander si l’on va pouvoir survivre à l’évolution du prix du gazole. Cela limite d’autant plus nos perspectives qu’en plus de la problématique des coûts énergétiques, une deuxième difficulté nous frappe considérablement dans le TRM : la fatigue des conducteurs. Et l’ensemble des aides proposées par l’État n’a pas forcément l’impact escompté pour y répondre. La crise sanitaire a placé la profession de conducteur en première ligne. Non seulement la crise se prolonge mais s’y ajoute maintenant une autre crise due au conflit en Ukraine, qui accroît encore les tensions sur les coûts. Lorsque l’on sait que les entreprises du TRM de petite ou moyenne taille sont essentiellement constituées de conducteurs, il n’est pas étonnant de constater leur lassitude. Les corps sont proprement fatigués. Des maladies et des accidents qui ne survenaient pas en temps normal sont en train de se multiplier. Il faut aussi souligner la diminution du parc routier français. Si elle a un effet potentiellement bénéfique sur les prix de l’offre des entreprises du TRM, elle a également un revers : une pression accrue au quotidien sur la charge des équipes. »
• Siège : Rombas (Moselle)
• CA (2021) : 4,3 M€
• Effectif : 18 salariés dont 15 conducteurs
• Parc : 47 véhicules dont 17 moteurs
• Activités : general cargo, plateau, vrac