« Pour le moment, je prévois 2023 comme l’équivalent de 2022. Pas mieux… pire peut-être. Des interrogations persistent. Si le prix des céréales, qui constituent la majorité de notre chiffre d’affaires en transport, continuent de monter, quel impact cela va-t-il avoir ? Je me dis aussi que personne ne va laisser pourrir tout ce qui sort du champ. Ce sera collecté, donc transporté et vendu. J’ai aussi de bons échos du côté des travaux publics. Il y a un bon volume de chantiers prévus cette année dans notre secteur géographique, m’a confié un architecte. Je n’ai donc pas trop de raison de m’inquiéter. Heureusement, j’ai opté pour une activité diversifiée, ce qui m’avait déjà permis de travailler pendant le premier confinement avec les céréales. Mais il faut être réactif. Dans la situation actuelle, nous ne pouvons plus nous permettre d’attendre. Nos tarifs ont désormais une validité de trois mois, et non plus d’un an. Ils sont revus et corrigés si besoin. Les augmentations, de 8 à 15 % en moyenne, sont plutôt bien comprises par les clients, car je leur apporte des explication. Ce n’est pas pour faire une marge supplémentaire, c’est pour survivre et pallier les augmentations que nous subissons en carburant, pneumatiques, matériel. Tout cela joue un rôle dans le prix de revient. J’ai commandé des tautliners pour avril, et leurprix a doublé en dix ans. Pour la tarification, il faut être carré : ne pas demander 20 % si 13 % sont suffisants. Mais si un client n’accepte pas, tant pis, je ne travaille plus avec lui. On se quitte bons amis, il a le droit de revenir ! Notre atout, c’est qu’avec cinquante ans d’histoire et de terrain, nous sommes reconnus et les clients nous font confiance. »
• Siège : Blendecques (Pas-de-Calais)
• Chiffre d’affaires 2022 : 3,5 M€
• Effectif : 23 salariés dont 18 conducteurs
• Parc : 15 tracteurs, 3 porteurs béton, 2 tracteurs avec bras grues, 2 porteurs
• Activités : transport de céréales, BTP, béton, convoi exceptionnel