« L’année 2022 n’a pas été facile, mais elle a été moins difficile que ce que l’on aurait pu imaginer. Après une reprise en novembre, c’est de nouveau très calme. En temps normal, le téléphone n’arrête pas de sonner. Collègues et clients me disent que c’est le cas partout, sauf dans l’alimentaire, car il faut se nourrir. Les gens achètent moins, les clients stockent plus, on transporte moins. Même s’il reste du travail. Le problème, ce sont les prix, et également les délais de paiement très longs : il faut relancer les clients sans cesse, on se retrouve facilement à soixante jours de délai au lieu de trente. C’est maintenant qu’il faut faire quelque chose pour les petites sociétés comme la nôtre. Quand je vois le nombre de procédures de sauvegarde et de liquidations judiciaires, ça n’incite pas à être optimiste. Il faut que le gouvernement fasse le nécessaire pour les TPE, qui n’ont souvent pas de solutions de diversification comme la logistique ou d’autres marchés plus porteur. L’aide de 1 300 euros par camion une fois dans l’année me semble dérisoire pour juguler la hausse du prix des produits pétroliers. Chez nous, 1 300 euros, c’est trois jours de travail pour un ensemble. Je n’ai pas perçu ça comme une aide, mais plutôt comme une aumône. Les intervenants officiels ont-ils réfléchi à l’adéquation de cette aide avec le marché ? Les TPE du transport semblent être les grandes oubliées de ces mesures. Moi-même, je veux bien augmenter les salaires, revaloriser les repas, mais si les prix du transport n’augmentent pas et que les charges ne baissent pas, où puis-je trouver cet argent ? Il faut traiter le problème à la racine. »
• Siège : Beaufort-en-Santerre (80)
• Chiffre d’affaires 2022 : 1,26 M€
• Effectif : 7 salariés
• Parc : 8 tracteurs et 7 semi-remorques (4 réhaussables, 2 plateaux, 1 porte-engin)
• Activités : transport sous tautliners, convois exceptionnels