Au moment où nous bouclons ce numéro, la campagne des législatives anticipées bat son plein et l’incertitude est plus que jamais omniprésente. Tous les dossiers en cours à l’Assemblée nationale se trouvent suspendus. Selon les différents programmes publiés, qui n’abordent que très peu les sujets de transport, certaines mesures pourraient néanmoins avoir un impact considérable pour les entreprises. Or le secteur ne traversait déjà pas une période florissante, entre baisses d’activité et hausses de prix de plus en plus difficilement répercutables, et aucune réelle reprise n’est annoncée par les économistes d’ici la fin de l’année. Notons toutefois qu’une lueur commence à poindre pour 2025. En effet, selon les prévisions de la Banque de France, le PIB devrait croître à peine de 0,8 % cette année, avant d’accélérer à 1,2 % en 2025 puis à 1,6 % en 2026.
En attendant, il s’agit d’éviter les nouveaux obstacles après les différentes crises qui se sont succédé ces dernières années…
La tâche s’avère immense alors qu’un grand enjeu, les Jeux olympiques et paralympiques de Paris s’ouvriront seulement quelques jours après les résultats du second tour, impliquant une constitution très rapide d’un nouveau Gouvernement. Sans oublier que de nombreuses inconnues subsistent encore autour de l’événement sportif, en particulier pour le transport et la logistique pendant la période (voir notre dossier page 50). Même si la plupart des informations ont été diffusées, certaines manquent encore, à commencer par le lieu de la cérémonie d’ouverture qui, à fin juin, n’est pas encore totalement confirmé. Le flux et le niveau de la Seine pourraient en effet compromettre la parade des délégations sur le fleuve. Le plan B, le Stade de France, pourrait revenir sur le devant de la scène, générant de nouvelles contraintes pour la livraison urbaine…