Alors qu’approchent les élections européennes, plusieurs organisations du secteur ont publié leurs recommandations pour booster le secteur et le rendre plus compétitif (voir p. 10). Selon l’indice de la performance logistique de la Banque mondiale qui mesure la qualité des infrastructures et la compétitivité logistique internationale de 139 pays, la France se situe au 13e rang, quand l’Allemagne et les Pays-Bas partagent la 3e place. Et les enjeux sont importants puisqu’en matière d’attractivité d’entreprises, en 2023, la France est le pays européen où le plus d’investissements étrangers ont été réalisés (21 % des financements). Si la réindustrialisation ne concerne que 40 % des investissements, cette tendance positive se poursuit néanmoins. L’édition 2024 de Choose France qui s’est déroulée le 13 mai s’est ainsi terminée avec des projets d’investissement, issus d’autres pays, qui atteignaient au total 15 Mds €.
L’enjeu des transports apparaît comme un facteur clé pour accompagner ce développement. Dans une Europe en perte de vitesse, notamment face à la concurrence des États-Unis et de la Chine, la performance des flux de marchandises dans les États membres peut contribuer à faire la différence. La période semble propice puisqu’une légère embellie conjoncturelle semble enfin se profiler dans la zone euro, selon l’étude Insee du 21 mars. Le climat général des affaires a rebondi de deux points, une remontée plus sensible dans la plupart des secteurs (industrie, services, commerce de gros). Seul le bâtiment, toujours pénalisé par les taux d’intérêt élevés, accuse une légère baisse de moral… Gageons que les candidats aux européennes s’emparent des enjeux et problématiques du secteur qui, tout en se « verdissant », détient aussi une partie des clés de la croissance économique du continent.