Alors que de multiples mesures concernant le transport routier de marchandises se décident à Bruxelles, les élections européennes, qui se dérouleront du 6 au 9 juin (le 9 juin en France métropolitaine), auront une influence non négligeable sur les défis et enjeux qui attendent le secteur dans les mois et années à venir : transition énergétique, développement de l’intelligence artificielle, commerces intérieur et extérieur, politique sociale… Tout cela dans une économie en difficulté.
Le principal thème actuel entourant le TRM reste la transition écologique. L’une des premières échéances pour le nouveau Parlement élu au soir du 9 juin portera d’ailleurs sur la libéralisation des ensembles routiers de type EMS (European Modular System, ou mégacamions) et de la circulation internationale des camions de 44 t. Le texte passera devant le Conseil européen qui prendra position, puis devant la nouvelle assemblée parlementaire, afin d’entamer des négociations pour le finaliser. Le sujet fait débat, particulièrement quant à son impact écologique. Le « mégacamion » est en effet considéré comme « vert » par les uns parce qu’il permet de diminuer le nombre de camions et peut être déployé dans les périmètres où le ferroviaire ne peut être utilisé. Mais il reste jugé polluant par d’autres – notamment le ministre français des Transports Patrice Vergriete –, car il ferait, au contraire, de l’ombre au rail, que l’UE tente de développer davantage.
Une chose est sûre, l’image du camion apparaît encore négative dans les différents débats, malgré les différentes réformes qui ont mené le TRM à s’adapter pour répondre aux nouvelles normes. Pourtant, même si le rail venait à se développer davantage, le TRM reste incontournable pour assurer le bon fonctionnement de l’économie de chaque pays membre…