L’année 2024 s’annonce d’ores et déjà particulièrement fastidieuse face à une baisse d’activité qui se confirme. L’inquiétude grandit chez les transporteurs alors que de nouvelles hausses sont à prévoir, à commencer par les revalorisations des grilles conventionnelles du TRM (+ 5,4 %) et des indemnités de frais de route (+ 5 %). Ce sera aussi le cas des péages autoroutiers au 1er février, malgré une hausse qui ne dépassera pas les 3 %, ou encore des assurances, entre + 5 et + 10 % selon les sources. Il faudra par ailleurs jouer des coudes pour faire face à plusieurs défis qui se posent en parallèle, à commencer par la transition énergétique qui se poursuit. Les contours des normes Euro 7 devraient être bientôt fixés. Il n’est toutefois pas sûr que ces véhicules aux moteurs diesel dernière génération convainquent les transporteurs, alors que le véhicule risque de difficilement se revendre sur le marché de l’occasion dans trois à quatre ans, que des taxes sur les énergies fossiles commencent à poindre à travers des écotaxes régionales mais aussi des péages dans des pays de l’Union européenne ou encore le remboursement partiel de TICPE qui doit être progressivement supprimé d’ici à 2030. Si la diminution de cette ristourne a été évitée pour cette année, il est plus que probable que le sujet revienne sur le tapis pour l’année prochaine. Et de nombreux autres dossiers amorcés en 2023 devraient se poursuivre, comme les aides au financement de la transition énergétique ou, au niveau social, les travaux ouverts par le ministre des Transports visant à améliorer les conditions de travail des salariés, comme l’interdiction de chargement – déchargement par les conducteurs.
2024 sera aussi l’année des Jeux olympiques, un événement pour lequel le transport et la logistique, acteurs de l’ombre, tiendront une nouvelle fois un rôle crucial pour le bon déroulement de l’événement mais aussi pour l’économie du pays. Les modalités de circulation qui tardent à être clairement annoncées laissent d’ores et déjà penser que la préparation devra se faire en dernière minute.
Une chose est sûre, 2024 sera sportive…