Rendre la transition énergétique plus accessible

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L’OTRE a organisé son « Dîner de l’OTRE » le 4 octobre dernier au Chalet du Lac à Vincennes, à proximité de Paris. L’occasion de réunir ses adhérents autour d’une soirée conviviale pour évoquer des sujets clés comme le financement de la transition écologique ou la formation.

C’est au cœur du bois de Vincennes à l’est de Paris que l’OTRE a reçu ses adhérents pour son traditionnel « Dîner de l’OTRE ». Cet événement convivial a permis à l’organisation de réunir ses adhérents et ses partenaires pour échanger sur les grands enjeux du transport routier. C’est en présence d’Antoine Peillon, secrétaire général à la planification écologique, qu’Alexis Gibergues, président de l’OTRE, a détaillé le maillon essentiel que constituait le transport routier pour le présent et l’avenir du pays. « Sans transport, il n’y a pas de jeux Olympiques, pas de réindustrialisation, pas de transport sanitaire, ni de planification écologique », énumère-t-il. Avant de poursuivre : « Il est donc indispensable de tout faire pour le dynamiser […]. Un prix juste du transport doit permettre aux acteurs de vivre dignement et d’investir dans le verdissement de leur activité. Mais cette transition doit être nécessairement planifiée, et cela pose la question du financement. »

Enclencher une dynamique

Dans une vidéo, Clément Beaune, ministre des Transports, souligne être régulièrement à l’écoute du secteur du transport, « qui s’apparente à un métier de service public ». Selon lui, la filière a de l’avenir, compte tenu des enjeux futurs notamment sur la décarbonation. Le ministre souligne que « le verdissement constitue un enjeu essentiel, mobilisant transporteurs, constructeurs et clients », et que c’est pour aider le secteur du transport routier qu’il a été décidé qu’il n’y aurait pas d’évolution sur le déremboursement de la TICPE en 2024. Des propos qu’Antoine Peillon, secrétaire général de la planification écologique, complète : « Nous avons l’objectif de réduire de 50 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, et ce par différentes actions comme la décarbonation des véhicules, le report modal, etc. Il n’y aura aucune action magique, il faudra nécessaire répartir l’effort. Aujourd’hui, nous avons une forte dépendance aux énergies fossiles, donc le choix technologique pour verdir ne doit pas nous entraîner dans une autre dépendance. » Il souligne qu’il faut à la fois « favoriser les énergies de transition tels que les biocarburants sur le court terme », et aussi « faire évoluer les motorisations vers d’autres énergies alternatives ». Pour Alexis Gibergues, l’effort doit s’effectuer selon trois leviers : le verdissement du fret, le rétrofit et le mix énergétique bas carbone.

Financer la transition écologique

C’est pour soutenir cette transition que « le Gouvernement a débloqué une enveloppe supplémentaire de 7 Mds€ pour la planification, ce qui permettra aussi bien à l’amont qu’à l’aval de se développer durablement », indique Antoine Peillon. De son côté, l’OTRE s’est également mobilisée en signant une convention de partenariat avec le Crédit Coopératif. Cet accord vise au déploiement de « prêts verts » en vue d’aider les transporteurs à financer le rétrofit de véhicules à moteur thermique. « L’idée est de rendre la transition énergétique plus pratique et accessible », indique Sylvain Leclerc, directeur du marché des entreprises au Crédit Coopératif. Les deux parties collaborent depuis 2018 pour proposer des solutions de financements pour l’acquisition de véhicules propres (électriques, hybrides, GPL, biocarburants ou GNV). En outre, l’OTRE souhaite renforcer la systématisation du report en pied de facture. Pour la favoriser, elle milite pour que les indicateurs CNR soient pris davantage en référence que ceux liés aux contrats entre les entreprises.

Mieux former pour une meilleure transition

Outre l’aspect financier, celui de la formation constitue un enjeu majeur pour la décarbonation du transport. Depuis 2021 et la loi d’orientation des mobilités (LOM), les pouvoirs publics ont rendu obligatoire la formation à l’écoconduite dans le domaine du transport routier. D’autres aspects de la décarbonation des mobilités pourraient nécessiter des actions pédagogiques. « L’adoption d’un nouveau mix énergétique peut constituer une difficulté pour les petites entreprises en matière de formation. Il faut aller plus loin dans le développement de compétences au bénéfice de la profession », indique Alexis Gibergues. C’est dans ce cadre que l’OTRE avait noué un partenariat avec Mobilians pour créer des synergies en matière de mobilité multimodale, durable, sûre et connectée. L’idée étant de ne pas subir la transition, mais plutôt d’en être un acteur. « Je suis persuadé qu’il est possible de prendre de l’avance sur la décarbonation, y compris pour les constructeurs. Par exemple, la récupération et la réutilisation de batteries issues de la mobilité, ce n’est pas uniquement lié à l’industrie », insiste Francis Bartholomé, président de Mobilians, organisation patronale défendant les entreprises de la distribution et des services de l’automobile. Un avis que partage Alexis Gibergues : « Peut-être que, pour être au cœur de la transition énergétique, il faut faire différemment, avec les moyens dont on dispose actuellement. »

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