Après avoir lancé en 2018 la lettre de voiture électronique, la start-up Dashdoc propose, depuis deux ans, un nouveau service de TMS en SaaS, soit un logiciel accessible aux utilisateurs sur Internet, sans aucune installation. Elle poursuit le développement de son produit avec la possibilité d’éditer rapidement des factures personnalisées précises et de réduire les délais d’encaissement. Ainsi, à partir du TMS, le transporteur peut créer une proforma en quelques clics et la personnaliser selon le client. Avec le contrôle intelligent, il a la possibilité de vérifier en un coup d’œil les quantités chargées, les heures de chargement-déchargement ou encore la durée du transport. Il peut aussi accéder aux photos, scans et documents de transport, voire partager une facture ou une preuve de livraison par e-mail ou par lien directement à ses interlocuteurs, ce qui lui permet de suivre plus facilement ses impayés. Et il peut également recevoir les paiements de clients en un clic. Dashdoc compte aujourd’hui plus de 800 clients de toutes tailles, de l’indépendant « qui n’a plus à passer tous ses samedis matin à faire de la facturation » aux grands groupes « qui accélèrent leurs opérations et processus de facturation ». Et l’e-CMR est désormais un des modules proposés dans l’offre TMS de la start-up.
De cette recherche permanente, Dashdoc vient de sortir un autre produit, Dashdoc Flow. Il permet aux transporteurs de prendre des rendez-vous sur les gros sites industriels pour les chargements-déchargements. Cet outil de réservation de créneaux vise à désengorger les quais de chargement et à pouvoir communiquer les informations en temps réel aux équipes de manutention dépêchées sur place. « Ce système n’est pas nouveau, précise Benoît Joncquez, fondateur et PDG de Dashdoc. Mais l’idée était qu’il soit simple et permette de limiter la saisie. » La prise de rendez-vous tout en ayant les bonnes informations permet d’éviter les pertes de temps, de gagner en sécurité grâce à des arrivées sur site anticipées, et d’avoir moins besoin de recourir à des contractuels supplémentaires, indique la start-up. « Et le produit est gratuit pour les transporteurs », avance Benoît Joncquez.
Benoît Joncquez sent une certaine accélération des transporteurs dans la digitalisation. Quasi tous sont aujourd’hui équipés en TMS. « C’est un passage obligé pour gagner en productivité », estime-t-il. Cet outil permet de mieux planifier, de connaître en temps réel la grille tarifaire du carburant ou encore de gagner du temps notamment grâce aux temps d’attente calculés, mais aussi grâce à la facturation, qui est désormais instantanée pour la solution Dashdoc. En revanche, si les entreprises ont souvent un logiciel métier, l’outil se révèle souvent ancien, peu connecté avec le logiciel du client. « L’avantage de Dashdoc est qu’il est en SaaS et que nous avons des API qui permettent de s’interfacer avec tous les autres outils de télématique mais aussi avec des logiciels de gestion de parc, de gestion sociale, de plateformes de chargeurs, ce qui permet d’éviter de la saisie. Nous créons des passerelles, ce qui fait gagner beaucoup de temps aux transporteurs. » La solution est ainsi en constante évolution. Des 70 personnes qui travaillent à Dashdoc, 40 % ont un poste de recherche et développement. En revanche, concernant l’e-CMR, les transporteurs ont plus de difficultés à sauter le pas, souvent devant l’appréhension des conducteurs. « Pourtant, les conducteurs qui l’utilisent en sont contents et ne veulent plus revenir en arrière, plaide Benoît Joncquez. Ils n’ont plus de saisie à faire, ils ont toutes les informations. »
Voir aussi notre enquête sur les TMS dans notre hors-série « anorama des solutions informatiques » de novembre 2023.