Le transport est entré en récession. Les chiffres de plusieurs baromètres de conjoncture indiquent, en effet, que depuis le deuxième trimestre l’activité est en baisse (voir p. 28 et p. 34). Les derniers travaux du Comité national routier montrent par ailleurs que « les coûts du TRM continuent leur hausse dans une économie fortement pénalisée par l’inflation ». C’est aussi dans ce contexte que se sont tenues les négociations annuelles obligatoires NAO du TRM, annonçant une nouvelle hausse de coûts. Soucieuse notamment de fidéliser les salariés du secteur, la FNTR, suivie de près par l’OTRE, a proposé une hausse à 5,4 % des grilles conventionnelles. L’accord est, au moment où nous bouclons ce numéro, encore sur la table. Mais le contexte fait apparaître de forts désaccords avec une partie de la profession. Les adhérents de l’Union TLF (la fédération avait proposé une hausse à 2,5 %, avec de nouvelles négociations début 2024) ont ainsi fait savoir qu’ils ne soutenaient pas cette revalorisation, rappelant que la situation économique fragilisait déjà les entreprises…
Face à ces hausses de coûts conjuguées à la baisse d’activité, les transporteurs tentent de naviguer entre diverses solutions. La première, la répercussion des coûts aux clients devient de plus en plus difficile, les chargeurs faisant aussi valoir que l’inflation les affectait également. La recherche d’innovations matérielles, digitales ou organisationnelles pour optimiser les process et les flux devient que jamais essentielle pour assurer la pérennité de l’entreprise. Nul doute que le rendez-vous du salon Solutrans, organisé du 21 au 25 novembre à Lyon, sera l’occasion de découvrir les nouveautés en la matière, mais également les dernières innovations concernant la transition énergétique, autre facteur de coûts à venir pour rester dans les normes environnementales. Autant d’enjeux que doivent concilier également les transporteurs qui seront distingués au cours de la cérémonie des Étoiles de transport, le jeudi 23 novembre, sur le salon Solutrans !