Promouvoir le métier de conducteur de matières dangereuses

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À l’issue de son assemblée générale, l’ATMD a organisé une table ronde sur l’attractivité du métier de conducteur routier de matières dangereuses. Un poste apprécié, qui doit se renouveler dans les prochaines années.

C’est au Pavillon Royal, au cœur du bois de Boulogne en région parisienne, que s’est tenue la 33e assemblée générale de l’Association française du transport routier de matières dangereuses (ATMD) le 1er juin dernier. Lors de cet événement, réunissant les adhérents et les partenaires, une table ronde a été organisée sur l’attractivité du métier de conducteur routier de matières dangereuses. Dans ce cadre, l’ATMD a mené une enquête auprès de ses adhérents pour évaluer le niveau de satisfaction de ce métier. « Nous avons obtenu près de 660 réponses complètes provenant de onze entreprises participantes », indique Denis Riesbeck, directeur technique chez Brun Invest, expert du transport routier de matières sensibles.

Un métier d’expérience

L’enquête révèle que les conducteurs spécialisés dans ce domaine sont relativement expérimentés, avec 40 % des sondés qui ont plus de 50 ans et 41 % qui ont plus de quinze ans d’ancienneté dans le métier. « En matière d’inclusion, il est à noter qu’il y a 3 % de conductrices dans le métier. Chiffre qui devrait s’accroître dans les années à venir, favorisé par les progrès techniques et technologiques qui facilitent la manutention de charges ainsi que la démocratisation progressive du métier de conductrice », indique Denis Riesbeck. Une affirmation confirmée par Loïc Charbonnier, PDG d’Aftral : « Le pourcentage de formés pour le métier de conducteur routier de matières dangereuses est globalement faible, mais le nombre de femmes a été multiplié par quatre en douze ans. »

Les conducteurs satisfaits du métier

L’étude menée par l’ATMD indique que l’activité est en majeure partie liée à la manutention, avec seulement 30 % de conduite sur le temps de travail. Les répondants sont globalement satisfaits du métier (avec une note globale de 7,7/10), et ce, quelle que soit la classe d’âge, malgré un métier qui évolue au gré de l’intégration du digital. L’autonomie, la mise à disposition d’un véhicule attitré et l’intérêt du métier (formations régulières) sont particulièrement mis en avant pour expliquer cette satisfaction. Toutefois, les répondants de l’enquête indiquent quelques points d’amélioration, notamment sur le travail le samedi, les conditions de circulation et d’accueil sur les sites. « Il s’agit d’un travail de toutes les parties pour trouver des solutions et mutualiser les devoirs d’innovation : employeur, donneurs d’ordres, clients et constructeurs », indique Denis Riesbeck.

Innover sur les camions

Pour les conducteurs routiers de matières dangereuses, plusieurs critères sont primordiaux selon Grégory Ivanchak, key account manager chez Renault Trucks : « Le confort de la cabine, la sécurité et la beauté du véhicule sont très appréciés chez les conducteurs. » En ce qui concerne la sécurité, le règlement CSR va obliger à différentes améliorations pour une conduite plus sûre sur la route, notamment à l’installation de radars et de caméras sur les angles morts, de systèmes de détection d’endormissement et de mesure d’alcoolémie. À cela s’ajoutent d’autres dispositifs déployés pour un meilleur confort de conduite : système de lecture de panneau de vitesse, allumage automatique des feux de route et de croisement, duplication de l’écran d’affichage du Smartphone sur le tableau de bord, etc.

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