S’inscrivant dans le cadre de l’appel à projet « Agir sur les conditions de travail dans la filière logistique » du Fonds pour l’amélioration des conditions de travail (Fact), le projet ACT’supply a été lancé en mars dernier. « Nos adhérents nous ont fait part d’un problème d’attractivité des métiers, d’emploi ou encore de turnover. Ce constat a été le point de départ du projet. Lequel a aussi vu le jour à la suite d’un autre projet, Perspectiv’Supply, initié par la Carsat Rhône-Alpes qui se concentrait sur les conditions de travail de la filière frais », introduit Caroline Bader, chargée de missions au sein du cluster Bretagne Supply Chain (162 entreprises adhérentes) qui pilote le projet. Le but ? Analyser la façon dont les exigences des clients ou les contraintes des fournisseurs impactent les conditions de travail des entreprises concernées. « Par exemple, une palette trop haute livrée par un fournisseur amène de la manutention supplémentaire et augmente ainsi le risque d’accident. L’entreprise seule ne peut pas en réduire l’impact. » D’où l’idée de « créer et faciliter le dialogue inter-entreprises afin qu’il soit un levier d’actions pour la suite ». Et in fine : « Améliorer les conditions de travail des métiers de la chaîne d’approvisionnement, de la logistique et du transport. »
Ce projet, qui va durer deux ans, s’articule en quatre étapes. Au cours de la première, qui va courir jusqu’à fin septembre, des diagnostics ergonomiques seront réalisés dans les entreprises, en partenariat avec le cabinet nantais Ergotec, dans le but d’« analyser toutes les situations de travail et d’identifier les causes externes ».
Deuxième étape : la coconstruction d’outils pour réduire l’impact de ces causes, para le biais des travaux d’intelligence collective qui vont durer jusqu’à début 2024. « Lesquels pourront prendre différentes formes. Parmi les idées : un glossaire sur la supply chain, une cartographie de tous les acteurs qui sont dans l’entreprise et gravitent autour (médecin du travail, contrôleur sécurité…). » S’ensuivra une phase de tests jusqu’à la fin du printemps 2024 avant de lancer la promotion et le déploiement de ces outils, la fin de ce projet étant prévue à l’automne 2024.
Les entreprises intéressées peuvent encore s’y associer, à condition d’employer moins de 300 salariés, d’être implantées en Bretagne et d’intégrer des métiers de la supply chain, du transport et de la logistique.