Dans sa dernière livraison, le Comité national routier (CNR) brosse un tableau chahuté de l’économie mondiale et de la conjoncture française, entre prévisions rassurantes à moyen terme et perspectives peu réjouissantes d’ici la fin de l’année. « L’incertitude pèse sur la fin de l’année, avec un risque de nouveaux coups de frein provoqués par une épidémie de Covid-19 toujours active », écrivent les plumes du CNR. L’incertitude ? En ces temps troubles – ces derniers jours où un crime odieux a volé à Conflans-Sainte-Honorine son envieuse notoriété de capitale française de la batellerie – elle est à tous les étages. À l’échelle du monde déjà, avec les risques économiques et politiques qui entourent l’issue de l’élection présidentielle américaine. « Quelle sera la future politique des États-Unis vis-à-vis de leurs partenaires, de leurs adversaires ?, s’interroge le CNR. Et puis, il y a ce « fog » qui va, dans les prochaines semaines, habiller les futurs rapports commerciaux de l’Europe et la France avec le Royaume-Uni dans le cadre d’un Brexit qui n’en finit pas de faire des vagues. Faut-il, dès lors, redouter un nouveau tsunami économique ? « Un retour brutal aux règles de l’OMC* pour les relations avec le Royaume-Uni provoquerait de nombreux remous », tempère le CNR. Bon, alors vivement 2021, ou plutôt 2022 ! Laissons à 2020 cette sombre prévision de PIB en recul de 9 à 10 % (– 5,7 % en tonnes-kilomètres pour le TRM) ! Et ouvrons grand les hayons à… la fin de l’année 2022 que les indicateurs les plus officiels (Banque de France, OCDE, etc.) envisagent sous de bien meilleurs auspices, avec un retour aux niveaux d’activité d’avant-crise. Pas avant ?
*Organisation mondiale du commerce