Attirer les jeunes et les transporteurs

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Pour promouvoir sa section transport, le lycée des métiers Saint-Genès La Salle (33) organise, en partenariat avec l’AETL (Association des Acteurs, Élèves et étudiants du Transport et de la Logistique), plusieurs petits événements tout au long de l’année. Objectifs : montrer aux transporteurs le programme de la section et la diversité des profils dont regorge l’établissement et faire découvrir aux jeunes la multitude de métiers.

Faire connaître la section transport auprès des transporteurs de la région, informer les jeunes et leurs parents sur la diversité des métiers du transport et organiser des échanges entre les entreprises et les lycéens : le lycée des métiers Saint-Genès La Salle va organiser cette année plusieurs petits événements sous l’intitulé « Opportunités et réussites, l’alternance pour les métiers du Transport ». Doté d’un bac pro exploitation du transport, renommé bac pro OTM (organisation de transport de marchandises) cette année pour répondre à la réforme de la voie professionnelle, l’ensemble scolaire Saint-Genès La Salle rencontrait des difficultés pour remplir ses classes. « La formation transport proposée par le lycée est difficile à faire connaître auprès des collégiens qui imagine ce secteur en ne voyant que la conduite, pas les autres métiers », souligne Thierry Barada, directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques du lycée. Et pour répondre à une autre mesure de la réforme – une mixité de publics en formation initiale, en regroupant dans un même parcours de formation des élèves/étudiants sous statut scolaire et des apprentis – l’établissement va ouvrir en plus de cette section un parcours en alternance. Mais ce défi supplémentaire pourrait s’avérer être un tremplin considérable pour attirer. « Cette classe d’alternance transport en lycée serait l’une des premières de la région, ce qui nous amènerait des élèves », note Sandra Utrilla-Normand, secrétaire générale de l’AETL et formatrice en bac pro transport au lycée Saint-Genès La Salle. Avec l’ouverture d’une classe d’apprentissage, Thierry Barada estime que le lycée répond à un besoin : « La profession recherche du personnel et nous pensons que nous avons une carte à jouer avec la dynamique créée autour de l’apprentissage. » Les événements de promotion de la section, limités en nombre de participants afin de respecter les mesures sanitaires, doivent regrouper plusieurs intervenants de l’AETL, de l’AFT, de l’Isteli ou encore de L’École supérieure des transports (E.S.T.). Le premier, organisé le 8 octobre, visait les transporteurs de la région afin de trouver des partenariats pour les stages et l’alternance des élèves. Une quinzaine d’entreprises avaient fait le déplacement – Gefco, Olano, Guyamier, Goëvia, XPO… D’autres journées seront consacrées aux jeunes de la région bordelaise et à leurs parents pour qu’ils découvrent la filière et ses métiers. Objectif : montrer qu’il existe dans le secteur du transport plusieurs formations, de divers niveaux menant à de multiples carrières. « Ils ne connaissent pas les aspects exploitation, international, commercial… déplore Sandra Utrilla-Normand. Il y a beaucoup d’autres carrières passionnantes possibles dans le secteur. Le but est d’ouvrir les yeux, aux jeunes mais aussi aux parents, afin qu’ils ne considèrent pas ces métiers comme une voie de garage. »

Diversité des profils

Premier atout du lycée : la diversité des profils recherchés par les transporteurs. « L’établissement regroupe des jeunes qui correspondent aux attentes des entreprises de transport, qui ont suivi des parcours passerelles, en passant du lycée général à la voie professionnelle, détaille la secrétaire générale. D’autres, qui ont fait une ou deux mauvaises orientations, s’approchent de la majorité et ont alors des facilités de déplacement. » Les entreprises, notamment les grands groupes, s’intéressent aussi aux compétences issues d’un parcours commercial, proposé également par le lycée. « J’essaie de promouvoir la section transport auprès des lycéens en commerce, en leur montrant tous les métiers qui peuvent leur plaire, parfois davantage que les débouchés de la filière commerce. En rejoignant la section transport, par le mode de l’apprentissage pour entrer plus rapidement dans la voie professionnelle, ils obtiennent une bivalence qui peut leur permettre de rebondir plus facilement. » La création d’une section européenne dans le lycée en 2003 apparaît comme un autre atout. « Les élèves apprennent deux langues, l’anglais et l’espagnol, et peuvent passer leur permis et des stages à l’étranger », souligne Thierry Barada. Et le lycée mise sur le lien avec les entreprises pour les préparer au mode professionnel. « Une à deux fois par trimestre, ils visitent une société de la région. Par ailleurs, dans le cadre d’un projet, des professionnels du transport, du commerce et de la vente viennent leur présenter leur entreprise et leurs métiers. Ils peuvent ensuite découvrir ces sociétés puisque des visites sont organisées au cours du trajet d’un voyage en Espagne proposé par le lycée en fin d’année. »

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