Un semestre presque sans le voir : un seul être vous manque… Et la crainte de nouvelles gourmandises fiscales avait resurgi… La rencontre des organi– sations patronales du TRM avec Jean-Baptiste Djebbari, ce mardi, au lendemain de la présentation du projet de loi de finances 2021 en Conseil des ministres, a contribué à lever (pour combien de temps ?) les inquiétudes qui se sont fait jour ces dernières semaines dans les rangs patronaux du secteur. Pressé sur sa gauche par le succès d’EELV dans les grandes villes et par les vertes revendications de la Convention citoyenne sur le climat, le président de la République a, dans un premier temps, donné des gages aux auteurs de ladite convention, partisans convaincus du bien-fondé environnemental de la mise en place d’une vignette poids lourds, de la suppression de la ristourne gazole et de l’instauration de clauses environnementales dans les contrats de transport. Et puis, il y a eu ces mots – « la lampe à huile », « les Amish » – dans la bouche présidentielle. À l’arrivée, quelques menues reculades qui ont fait se lever de colère les associations de défense de l’environnement… Mais qui ont rassuré de ce côté-ci du périphérique économique. « Jean-Baptiste Djebbari a réaffirmé ce que l’on peut lire dans le projet de loi de finances : pas de hausse de la fiscalité pour le secteur, indique une représentante de la FNTR. De quoi se montrer positifs surtout que l’on s’attendait vraiment à un alourdissement de la fiscalité par rapport à ce qui a été restitué lors de la Convention citoyenne. » Petit exercice de lobbying ? La FNTR assure avoir re-calé sa Semaine du TRM destinée à « vendre » le secteur auprès des élus locaux – elle était initialement prévue en juin – afin que l’événement coïncide avec la présentation du projet de loi de finances. Et comme pour embellir davantage le tableau, le ministre des Transports – après moult atermoiements – a bien voulu réinscrire dans son agenda chargé la signature – pour fin octobre, début novembre – du contrat de transition énergétique mis en musique avec les organisations patronales depuis plusieurs mois. Cette bénédiction du ministre viendrait valider l’absence de nouvelle fiscalité dans la LF2021. Pour l’instant ! On n’est, en effet, pas à l’abri d’une mauvaise surprise sous la forme d’un amendement lors du prochain débat de cette loi au Parlement. De là à penser que ce scénario serait écrit d’avance ?
Éditorial