Le combiné sur des rails

Nul ne sait ce qu’il adviendra des 11 milliards d’euros que le plan à 100 milliards lancé par le gouvernement entend consacrer à la relance du fret ferroviaire en France. On sait déjà que le tiers de cette manne ira dans la poche (trouée) de la SNCF. La part du ferroviaire dans le fret transporté est tombée à 9 % en l’espace de dix ans. Très loin de pays comme l’Autriche, l’Allemagne ou la Suisse. Les Helvètes en sont même à réfléchir à un concept de transport ferroviaire souterrain ! Vieille lune en France que cette volonté des pouvoirs publics de créer les conditions d’une cohabitation harmonieuse entre la route et le rail, modes complémentaires comme se plaisent à le souligner quelques-uns parmi les représentants patronaux du TRM. L’annonce gouvernementale est alléchante, un tantinet « poussée » par la montée en puissance du vote vert dans le pays. Reste que cette annonce a laissé de marbre nombre d’observateurs du secteur. À leurs yeux, impossible pour les chargeurs – sur la très longue distance en tout cas – de miser durablement sur un mode qui traîne comme un boulet les manquements aux contrats dus à une défaillance technique, une grève ou un mouvement d’humeur des personnels… Et puis, le coût des infrastructures ne plaide pas en faveur du rail, le wagon isolé demeurant quasiment impossible à formater dans des fourchettes de prix raisonnables. Le rail-route, sur des distances plus courtes, aurait davantage les faveurs du marché. Un Lahaye Logistics, un Breger, un MGE ou un Alainé l’ont bien compris qui multiplient les investissements dans ce domaine.

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