« Nous espérons que les transporteurs ne seront pas oubliés dans le plan de relance. » Pas rassuré, ce « routier » de l’Essonne (Jacques Novelli), qui nous a livré sa perception de la conjoncture du moment (page 12). Pas davantage optimiste Jean-Pierre Sancier, qui a confié à l’Officiel des transporteurs les bonnes feuilles que l’Union TLF s’apprête à publier sur le thème « Quelle transition énergétique pour le transport routier de marchandises », sorte de bréviaire recensant les enjeux auxquels la profession doit se préparer en matière de transition énergétique, à condition, insiste le vice-président de l’Union TLF, que l’environnement économique et fiscal soit propice à cet engagement nécessaire. Au travers de cette note, TLF, et la profession dans son ensemble, entendent rappeler – un passage obligé ici et maintenant – aux pouvoirs publics que le camion n’est concerné « que » pour un quart du total des émissions de CO2 générées par la route ; le gouvernement et les éditorialistes de tout poil apprendront également que le TRM œuvre main dans la main avec les constructeurs de VI à l’émergence de motorisations qui « verdiront » toujours plus les plans de transport au travers du recours à l’Oleo100, au bioGNV, à l’hydrogène ou à l’électrique. Message sera donc passé à Jean-Baptiste Djebbari et au gouvernement que la filière transport-logistique est mature, qu’elle prend son destin en main. Elle roule à tombeau ouvert vers l’innovation, à tous les étages. Du plan de relance de Jean Castex, elle n’attendait rien, ne demandait pas grand chose. Ou plutôt si, c’est si peu et beaucoup à la fois : que le TRM ne soit pas contraint de mettre la main à la poche pour financer ce plan à 100 milliards d’euros…
Éditorial