Benjamin Laurent : Nous avons constaté une augmentation des arrêts maladie, notamment avec les arrêts dérogatoires mis en place par l’Assurance maladie. Les dépenses de santé ont enregistré une baisse, surtout sur les sujets optiques et dentaires, ce qui est logique puisque les praticiens avaient fermé leurs cabinets. Ce recul connaîtra un rattrapage au second semestre 2020 et en 2021. Nombre d’assurés ne se sont pas soignés pendant cette période et il devrait y avoir un rebond des dépenses de santé. Par exemple, contrairement à une assurance automobile, si on conduit moins pendant la période de confinement, on ne conduit pas davantage par la suite pour rattraper. En revanche, si on a différé un achat d’optique, il s’effectuera plus tard dans l’année. Il y a donc un sujet de très court terme pendant la période de confinement, avec des dépenses de santé et une tendance sur la durée que nous prévoyons d’analyser.
B. L. : Nous avons mis en place plusieurs actions dès le début du confinement. Tout d’abord, nous avions fortement réorienté l’ensemble de nos services pour accompagner les entreprises et rassurer les salariés, par exemple avec une cellule d’écoute psychologique, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Nous avons élaboré des vidéos pour les aider à gérer cette période, comme la transformation du guide des gestes barrières proposé par la branche en webinaire. D’autres vidéos ont été réalisées pour gérer son stress, se préserver en période de chômage partiel, organiser son télétravail. Le programme Transportez-vous bien s’est aussi adapté au Covid. Nos partenaires ont diffusé des saynètes en vidéo sur le sommeil, la nutrition et la consultation de prévention sur le compte Facebook consacré au programme.
B. L. : Nous analysons les futurs besoins et les solutions à prévoir, notamment sur l’hygiène de vie et l’accompagnement des personnes en difficulté. La solidarité sera un maître mot concernant nos couvertures, à travers un accompagnement renforcé avec les entreprises, plus de proximité avec nos clients, plus de réactivité. Chacun a pris le temps de revenir à des questions essentielles auxquelles nous devons répondre. En matière de fonctionnement, nous nous sommes organisés pour être plus réactifs si d’autres crises pandémiques se produisent. Nous savons que les clients attendront davantage de digitalisation dans nos services demain, notamment avec les téléconsultations qui se sont développées. Ces thèmes deviendront plus importants que les sujets en présentiel.
B. L. : Elle est annulée cette année car ce n’est pas la priorité des entreprises mais nous restons disponibles pour organiser des « rendez-vous de prévention ». Nous poursuivons ce programme sur les autres actions. L’objectif de ce dispositif est de prendre soin de la santé des salariés et de ceux qui peuvent avoir des problèmes de santé assez lourds, des maladies de longue durée, de problèmes respiratoires ou de surpoids. Les personnes les plus vulnérables face au Covid sont celles qui souffrent de ces pathologies. Et nous accompagnons la population sur une hygiène de vie qui évite ces difficultés.
B. L. : En partenariat avec l’Aftral et Opco Mobilités, nous participerons au Big Tour organisé par Bpifrance du 29 juillet au 28 août à travers 22 villes du littoral français, avec un passage en plus à Paris les 18 et 19 septembre. Notre objectif est de faire connaître au grand public la diversité des métiers du transport et de la logistique. Nous installerons un simulateur de conduite de grue auxiliaire. C’est aussi l’occasion de rappeler que ces métiers ont été « les indispensables » [nom donné à la campagne de communication, Ndlr] de cette crise sanitaire. Sans les transporteurs, nous n’aurions pas été livrés en masques et en denrées diverses. Le Trophée des routiers, quant à lui, a dû être reporté à 2021, en raison de la crise sanitaire.