Elle a décidé que sa première mesure sera de déclarer Strasbourg en « état d’urgence climatique ». Elle promet que cela se traduira notamment par la mise en place d’une zone à faibles émissions (ZFE) à l’horizon 2025 et par « de nouvelles solutions pour le transport de marchandises ». Elle prévoit de développer le transport par voies ferrée, fluviale et par vélos-cargos afin de limiter la pollution de l’air, en cohérence avec la ZFE à venir. La maire reconnaît néanmoins que les entreprises de transport « sont d’ores et déjà mobilisées pour la transition énergétique de leurs déplacements » et qu’elles doivent faire face aux contraintes réglementaires (émissions de gaz à effet de serre et de polluants) ainsi qu’aux problématiques de circulation et d’accès à la ville. Jeanne Barseghian compte donner une impulsion pour leur faciliter l’accès aux nouvelles solutions et envisage d’accompagner tous les acteurs concernés. Ainsi, la conversion des moteurs, plutôt que le changement de véhicule, sera privilégiée. Précisément, son programme prévoit le développement d’une filière de conversion des moteurs des voitures et camions vers des carburants peu polluants gaz naturel véhicule (GNV) ou hydrogène. Parmi les nouveaux dispositifs pour le TRM, on note :
• la mise en œuvre d’un ferroutage local (camions sur les trains) pour accéder au port de Strasbourg et afin de supprimer le transit urbain du centre-ville ;
• le renforcement de l’accès de Strasbourg par les corridors européens ;
• l’élaboration de solutions sur mesure avec les grands pôles générateurs de trafic : zones d’activités, commerces, hôpitaux (expérimentation d’un tram fret) ;
• la poursuite et le développement des fonctions de logistique urbaine par voie d’eau (port du quai des Pêcheurs).
Côté transporteurs en Alsace, Franck Augustin, P-dg des Transports routiers d’Alsace (TRA) a déclaré : « J’attends beaucoup de Mme Barseghian, car nous avons besoin d’une politique écologique claire. Elle peut notamment appuyer des projets lauréats déjà en place, comme celui de la mutualisation des moyens de distribution du dernier kilomètre. Un chantier dont TRA et Talium sont à l’origine. On peut nous imposer à nous, transporteurs, de changer nos organisations, mais nous avons besoin d’être accompagnés. »