Réduire la circulation des poids lourds

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Les 150 citoyens tirés au sort pour plancher sur la transition écologique de la France ont publié leur rapport le 26 juin dernier. Le TRM n’a pas été oublié. Il fait même l’objet de plusieurs propositions avec pour objectif de « réduire la circulation des poids lourds émetteurs de GES sur de longues distances ». Voici un résumé de ce vaste programme : « Je vais concrétiser les travaux de la convention citoyenne sur le climat », a déclaré Barbara Pompili, la nouvelle ministre de la Transition écologique lors de la passation de pouvoir avec Élisabeth Borne, le 7 juillet dernier. Les transporteurs ont donc intérêt à porter attention à l’objectif affirmé de la convention citoyenne pour le climat qui vise à reporter le transport routier de marchandises vers le ferroviaire ou le fluvial. Ainsi, les auteurs du rapport invitent les décideurs à abaisser « significativement la part des poids lourds dans le transport de marchandises global, en offrant des solutions pour mieux combiner les différents modes de transport de marchandises : plus de trains, plus de fluvial ou de maritime, ainsi que des camions plus propres », car « 19 % des émissions de gaz à effet de serre liées aux transports ont les poids lourds pour origine ». Ils proposent donc :

• de développer les autoroutes de fret maritime (et fluvial), sur des trajets déterminés ;

• d’imposer un suivi régulier de la formation des chauffeurs à l’écoconduite aux transporteurs, par exemple une fois tous les deux ans (au lieu des cinq ans actuels), qui peut permettre au total d’atteindre jusqu’à 15 % d’économie de carburant ;

• d’imposer aux constructeurs de poids lourds d’adopter la même filière énergétique dans leur recherche et développement ;

• de sortir progressivement des avantages fiscaux sur le gazole, en échange de compensations fortes pour les transporteurs sous forme d’aides au financement accrues pour l’achat de poids lourds neufs plus propres ;

• d’inciter, par des obligations réglementaires et fiscales, au report partiel vers d’autres moyens de transport de marchandises moins émetteurs ;

• d’obliger les chargeurs à intégrer des clauses environnementales ;

• de favoriser le transport de marchandises sur des circuits courts par une modulation de la TVA.

Sur ces propositions, l’OTRE a exprimé son inquiétude, par la voix de son président, Philippe Bonneau. Selon lui, « si, sur le fond, la discussion et le débat sont ouverts », il craint que la présentation des propositions liées au TRM « ne désigne à la vindicte populaire, et donc législative, une activité forcément polluante aux yeux de tous ». Affaire à suivre donc…

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