De passage tout récemment au centre opérationnel du ministère de la Santé, qui coordonne la gestion de la crise du coronavirus Covid-19, Emmanuel Macron n’a pas caché son inquiétude. « La France est entrée dans une phase qui va durer des semaines et sans doute des mois », a lâché le président de la République. La veille, Bruno Le Maire avait donné la tendance : la croissance du PIB pour 2020 est revue à la baisse, « à 1,2 % », a précisé le ministre de l’Économie. Il a été rapidement repris par les experts de l’OCDE qui lui ont opposé un PIB aux alentours de 0,9 %. À l’échelle de l’économie mondiale, l’organisme international se projette sur un taux à 2,4 % (2,9 % en 2019), le plus bas depuis les crises financière et économique de 2008-2009. On connaît meilleures années de référence… Faut-il rappeler, qu’à cette époque, la mondialisation de l’économie n’avait pas atteint un tel niveau d’interdépendance entre les nations, et que la Chine n’était pas encore l’« Amazon » de l’industrie mondiale qu’elle est devenue ? En Europe, on parle d’un taux à 1 %. Mauvaise nouvelle pour les trésoreries. L’OCDE évoque la mise en place de mesures d’aides aux entreprises (report d’échéances sociales et fiscales), un virage pris, déjà, par le gouvernement français. L’OCDE prône également l’injection de liquidités dans le système financier afin d’éviter les faillites. Un air de 2009 qui risquerait de coûter cher au contribuable-consommateur ! En attendant, réglementation oblige, nombre de manifestations sont contraintes de passer par la case report ou annulation. La cérémonie du Transporteur de l’année, initialement prévue le 16 mars, est reportée à une date ultérieure. Quant à la SITL, elle aura finalement lieu du 16 au 19 juin. Possible qu’on y évoque la question brûlante du « zéro stock »…
Éditorial