Elles permettent de connaître avec précision le champ de compétences de chaque ministre ou secrétaire d'Etat. A l'époque de Jean-Claude Gayssot, le schéma était simple : le ministre communiste avait un oeil sur tout et chapeautait l'ensemble des directions traitant des transports de voyageurs et de marchandises, tous modes confondus. En choisissant d'être épaulé par un secrétaire d'Etat aux Transports et une secrétaire d'Etat à la Mer, Gilles de Robien rend plus complexe la répartition des tâches au sein de son équipe. Ainsi, dans le cabinet de Dominique Bussereau, personne ne s'occupe a priori du transport routier. Et s'il apparaît logique de lui avoir confié la DTT (Direction des transports terrestres) et la DGAC (Direction générale de l'aviation civile), voir la Direction du transport maritime, des ports et du littoral attribuée à Nicole Ameline paraît plus surprenant. On se demande alors comment pourront être gérés avec efficacité les dossiers sur le cabotage maritime ou sur la desserte terrestre des ports français. Il serait peut-être bon que les vertus de l'intermodalité trouvent leur concrétisation dans le travail de ceux qui nous gouvernent. Plus surprenant encore le fait que le secrétaire d'Etat aux Transports voit lui échapper le dossier de la sécurité routière. Et au demeurant, on ne sait même pas s'il sera vraiment attribué à Gilles de Robien. Alors que les chiffres 2001 ne rendent guère optimistes (voir notre rubrique événement) et nécessitent une mobilisation renforcée, l'absence d'un véritable Monsieur Sécurité Routière est actuellement incompréhensible. Gageons que les prochains réajustements ministériels, rendus inévitables par les futures élections législatives, remettront un peu d'ordre.
Editorial