Depuis le 14 février, 9 heures, ils sont une vingtaine de sous-traitants à mener un combat contre le temps et l'indifférence pour sauver leur entreprise suite au dépôt de bilan du groupe Vialle. « La terre s'est effondrée sous mes pieds » commente un sous-traitant, dans le numéro de France Routes du mois d'avril. Cet affrété de Vialle vient d'apprendre par téléphone portable le dépôt de bilan de son client... Entraînant dans sa chute une vingtaine d'entreprises désormais livrées à elles mêmes pour récupérer pas moins de 500 000 euros auprès de chargeurs disséminés aux quatre coins de l'Europe (en vertu de l'application de l'article 132-8 du code du commerce). Les sous-traitants ont à priori un allié dans ce bras de fer avec la loi Gayssot. Malheureusement, le texte est encore trop peu connu des donneurs d'ordres. Cet exercice difficile est doublé d'une course contre la montre engagée contre des administrateurs judiciaires également en quête de fonds pour renflouer les caisses du groupe Vialle. « Après de coûteuses recherches par téléphone, nous consacrons nos nuits à imprimer les factures avant d'investir 400 euros chacun en lettres recommandées et en plis express » expliquent les compagnes des tractionnaires, également de la partie pour faire pencher la balance en leur faveur. Enfin, « comment faire appliquer la loi Gayssot à l'étranger alors même qu'en France, une responsable (...) m'a raccrochée au nez, en m'expliquant qu'elle allait trouver une solution pour contourner cette loi » soupire l'une des femmes de tractionnaire.
Revue de presse
Vialle : tractionnaires en colère
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