Pour cette édition 2002, les organisateurs annoncent 750 exposants et près de 25000 visiteurs. La manifestation est devenue au fil du temps un incontournable. Les critiques des uns et des autres n'y ont rien changé. La volonté de certains grands groupes de sauter une édition sur deux non plus. D'ailleurs, l'absence cette année de Norbert Dentressangle et de Giraud ne bouleversera pas la philosophie et la fréquentation du salon. Les autres grands noms sont là et la SITL a la faculté d'attirer chaque année un réseau de plus en plus dense de PME du transport et de prestataires informatiques et techniques. Les changements continuels de stratégie sur les programmes de conférences et manifestations annexes troublent. Mais sans plus.
Car la SITL n'est pas tout à fait un salon (pardon une semaine) comme les autres. C'est un lieu de convivialité autant que d'affaires. Un lieu qui permet de montrer que la poignée de mains a autant d'importance, si ce n'est davantage, que l'échange e-mail. Cet état d'esprit doit beaucoup au mode de fonctionnement des relations chargeurs-transporteurs, basées tout à la fois sur l'estime, l'antagonisme, le respect des uns et des autres, la rancoeur et l'amitié. Ces relations sont dures. Mais elles sont vivantes. Elles ont une âme.
Pour l'instant, la SITL a su garder cette âme. A ce titre là, l'édition précédente au CNIT de La Défense, baptisée SITL Temps Réel et la connotation très « supply chain », a laissé dubitative. Elle répond certainement à une demande des visiteurs et à une évolution naturelle de la fonction transport et logistique au sein des entreprises industrielles et de distribution. Mais elle prend le risque d'enfermer le transport dans des concepts abstraits. Le cru Villepinte, plus traditionnel, est donc forcément plus rassurant. Goûtons le avec délectation.