Dans le même temps, le ministre des Transports dit attendre de nouvelles propositions des partenaires sociaux avant le 15 février. Cette annonce intervient après la tenue de réunions bilatérales avec les organisations d'employeurs et de salariés. Elle tend à confirmer la volonté des pouvoirs publics de privilégier la signature d'un accord conventionnel entériné par un décret simple. Sauf si un texte en Conseil d'Etat pouvait être pris rapidement. De son côté, la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) tente de trouver un « axe raisonnable » de discussion avec la CFDT. Sachant qu'un accord paritaire devra, de toutes façons, régler la question des heures d'équivalence, et donc des rémunérations. « Nos points de vue se sont rapprochés », indique Joël Le Coq, secrétaire général de la branche route. « Pour la longue distance, nous sommes à peu près d'accord sur 56 heures avec une moyenne de 48 sur 4 mois. Sur les repos compensateurs, nos décomptes respectifs font apparaître un différentiel de trois ou quatre jours ». Bien que la CFDT refuse une augmentation du volume annuel d'heures supplémentaires, la FNTR entrevoit la possibilité d'obtenir un régime identique à celui instauré par le décret de janvier 2000. Le sort de la messagerie paraît également réglé. Hormis la Fédération des entreprises de transport et logistique de France, « tout le monde semble d'accord pour un retour au droit commun » indique la CFDT. D'autant que pratiquement tous les conducteurs sont couverts par un accord d'entreprise. La négociation se concentre désormais sur les autres personnels de courte distance pour lesquels le syndicat estime injustifiée toute dérogation au code du travail. Un principe sur lequel elle pourrait transiger. Sous condition, notamment, d'un calendrier « de retour à la normale ».
Editorial