Paul-Marie Chavanne ne manque pas d'ambitions pour GeoPost (holding colis et logistique de La Poste) dont il a pris la présidence en septembre 2001. Aux quelques journalistes de la presse économique généraliste avec lesquels il s'est entretenu le 30 janvier dernier, il a confié qu'il pense atteindre, dès cette année, une marge d'exploitation de l'ordre de 2 %. L'exercice 2001 devrait, selon lui, se solder sur un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros avec un « bilan qui sera négatif ». « Hors provisions pour fermeture, en résultat d'exploitation, on est un peu négatif mais proche de l'équilibre », assure-t-il imputant ainsi l'essentiel du déficit aux provisions faites pour couvrir des frais de restructuration issus notamment des cessations d'activités de Dilipack et de DPD. Le « dégraissage », dont Paul-Marie Chavanne espère tirer dès cette année une économie de 50 millions d'euros, devrait prendre une dimension européenne. Il passera notamment par le regroupement des activités et filiales de GeoPost sous une enseigne unique dans chaque pays : Chronopost en France, DPD en Allemagne, Parcel Line en Grande-Bretagne... Parallèlement, GeoPost entend renforcer le « partenariat stratégique » conclu en 2000 avec Fedex ainsi que les alliances passées avec les postes italienne, espagnole et suédoise. « La période de fièvre est révolue, les acteurs sont épuisés. Les grands prédateurs, y compris La Poste française, ont fait leur marché. Il s'agit maintenant de digérer », analyse Paul-Marie Chavanne. Pour GeoPost et sa maison mère, il s'agit aussi de régler la note : les nombreuses acquisitions réalisées ces trois dernières années lui valent un passif de plus d'un milliard d'euros.
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