Les trafics routiers franco-espagnols ont explosé depuis dix ans. Mais les transporteurs français n'en n'ont pas profité autant que leurs voisins d'Outre Pyrénées. Ils incriminent un régime social et fiscal favorables aux artisans transporteurs ibériques, qui constituent l'essentiel des 100 000 entreprises espagnoles. Avec pour conséquence un différentiel de coûts estimé de 25 à 35%. Face à ces distorsions de concurrence, les professionnels hexagonaux se disent tentés de délocaliser une partie de leur activité. D'autant que l'harmonisation européenne ne devrait gommer que progressivement les écarts. L'Espagne, qui assurera la présidence de l'Union européenne au 1er trimestre 2002, sera aussi jugée sur sa bonne volonté à faire avancer ce dossier.
Enquête
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