Plus des trois quarts de cette somme sont destinés au mode ferroviaire, soit environ 80 milliards de francs, dont 34,6 milliards de crédits de fonctionnement, complétés par le financement de la retraite privilégiée des cheminots à hauteur de 31,4 milliards de francs. A ces deux principales lignes budgétaires, il faut encore ajouter 4,4 milliards de contribution au désendettement de la SNCF et 11 milliards de subvention pour l'établissement public de gestion des infrastructures ferroviaires, Réseau Ferré de France. 4 milliards de francs d'investissement sont encore prévus sur une autre ligne pour le chemin de fer. Ce dernier bénéficie en outre d'un supplément de 13 milliards de francs de dotations, accordées à Réseau Ferré de France en dehors du budget de l'Équipement et des Transports. La France consacrera donc près de 100 milliards de francs d'argent public au seul mode ferroviaire en 2002. Parallèlement, la route bénéficiera de moins de 10 milliards de francs. Elle est quasi totalement privée de subventions. Au même titre que le transport combiné, qui n'est prioritaire que dans les discours du Ministre.
En fait, le véritable objectif de Jean-Claude Gayssot (comme de ses prédécesseurs) est de maintenir sous perfusion budgétaire un mode ferroviaire économiquement mort mais politiquement utile, surtout à quelques mois d'une élection présidentielle. Pour y parvenir, tous les moyens sont bons. Jusqu'à l'escroquerie intellectuelle, qui prétend à l'échelle française et européenne, rééquilibrer les modes de transport au nom du «développement durable»... De la fiscalité ?