Gare aux sorties de route

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Le respect du règlement intérieur est un des piliers du fonctionnement de l'association FLO. Les agissements de chaque adhérent sont sous surveillance. Les chefs entreprises sont invités à participer aux travaux de la collectivité et à honorer leurs engagements. Quant aux recrues, elles doivent montrer patte blanche.

Une situation financière saine, un chiffre d'affaires minimum de 25 MF, un chef d'entreprise prêt à s'impliquer dans la vie interne du groupement tout en respectant son règlement intérieur, ce sont les principaux critères pour intégrer la famille FLO. Grâce à un partenariat conclu avec l'organisme Coface-Scrl, France Lots Organisation contrôle en effet les résultats financiers de ses adhérents potentiels. Objectif : éviter dès le départ les mauvaises surprises en accueillant des entreprises capables d'honorer leurs paiements. Les candidats doivent en théorie réaliser un chiffre d'affaires annuel minimum de 25 MF. Mais ce critère s'apprécie en fonction des caractéristiques du marché dans lequel l'entreprise évolue. Ainsi, certains adhérents sont actuellement sous la barre des 20 MF. FLO n'a en revanche pas fixé de CA maximum. Une façon de ne pas freiner le développement de ses membres. « Les entreprises doivent si possible faire un peu d'entreposage. Posséder un atelier intégré est un atout supplémentaire », ajoute Jean-François Jacot, P-dg des Transports Jacot (80) et responsable de la commission recrutement.

Une fois que le principe de l'admission dans FLO a été retenu, l'entreprise s'acquitte d'un droit d'entrée de 40 000 FHT ainsi que d'une cotisation annuelle de 18 000 F HT. Le dirigeant a une période d'essai d'une année pendant laquelle le groupement vérifiera si il respecte bien le règlement intérieur de l'association, synthétisé dans une charte d'engagement. Grosso modo, il est invité à s'impliquer personnellement dans FLO en participant notamment aux commissions de travail, réunions régionales ou universités d'été. « On ne vient pas chez FLO pour se faire héberger. L'implication d'un membre commence par la pose systématique des logos du groupement sur les véhicules », rappelle le secrétaire Vincent Le Prince. Le transporteur doit également fournir une prestation de qualité et honorer ses promesses de prises de fret. L'affrètement en cascade est proscrit. La PME FLO doit en outre respecter les conditions de paiement fixées par l'association.

Dépôt de bilan

Autre règle d'or : la croissance d'une entreprise ne peut s'effectuer au détriment de ses confrères. Le transporteur qui outrepasse cette condition est purement et simplement radié. Implantés dans le Territoire de Belfort, les Transports Buffa ont fait récemment les frais de cette mesure. « FLO, précise Vincent Le Prince, n'interdit nullement à un adhérent de croître. Bien au contraire, nous devons servir de rampe de lancement. Reste que le déséquilibre né d'un développement trop rapide ne doit pas être préjudiciable à la collectivité. » L'entreprise qui dépose son bilan est elle systématiquement mise en retrait du groupement. Et ce même si son responsable est un exemple d'intégration. Pour une raison simple : « une société en redressement judiciaire n'est plus gérée par son P-dg mais par un administrateur judiciaire. Mais FLO n'interdit pas à l'entreprise concernée de continuer à travailler avec ses anciens interlocuteurs ». Aussi, une fois sorti de cette mauvaise passe, le transporteur peut à tout moment rentrer dans le rang. En revanche, soucieux de ne pas faire d'ingérence dans la stratégie individuelle des entreprises, FLO se refuse à prendre des mesures coercitives lorsqu'un transporteur est par exemple sanctionné, soit par un tribunal, soit par la Commission des sanctions administratives (CSA), pour des infractions répétées à la réglementation sociale. « Celui qui a continuellement un mauvais comportement social, se met naturellement en marge. Et en règle générale, cela se répercute sur les résultats financiers de son entreprise », note Vincent Le Prince.

Au cours de son séjour dans le groupement, chaque entreprise est évaluée. Pour cela, FLO dispose d'un outil de suivi lui permettant de juger l'attitude du chef d'entreprise. Regroupant un certain nombre d'indicateurs (présence aux réunions, aides aux confrères, logos FLO apposés sur les véhicules), il est géré par Christian Sellier, le secrétaire général qui émet ensuite une note sur chaque adhèrent. Une appréciation qui remonte jusqu'au conseil d'administration. Le mauvais élève peut alors recevoir un avertissement officiel. Et le président du groupement veille au grain puisqu'il est aussi responsable de la commission contrôle et discipline.

La charte de l'exploitant

Toute exploitant opérant dans une société adhérente à FLO s'engage à :

Communiquer

« J'appelle et je me présente personnellement en tant que FLO. Je suis précis en annonçant mon véhicule, la place disponible et la prestation attendue. Si je le recharge sans attendre, je le signale aussitôt. »

Respecter ses engagements

« Je fais ce que l'on a dit et je l'écris (commande ou confirmation écrite, renvoi des fax, etc.). »

Remonter les informations

« J'anticipe et je préviens pour toute modification de la prestation. »

S'interdire de réaffrèter

« Je ne réaffrète pas les lots qui me sont confiés par FLO hormis dans le cas d'une relivraison sous condition d'en informer mon donneur d'ordres. »

Tarifer

« J'ai le réflexe FLO dans ma tarification. Je me sers des tarifs de référence FLO pour les dépannages (s'ils existent). »

Garantir une prestation de qualité

« Si tu es FLO, je fais l'impossible pour t'aider, fais en autant pour moi... ».

Les instances dirigeantes de FLO

Le conseil d'administration regroupant quinze chefs d'entreprise fixe les règles de fonctionnement de France Lots Organisation. Il entérine chaque décision par un vote à la majorité. Le bureau (6 personnes) n'est théoriquement qu'une plate-forme de propositions et un organe de gestion. En pratique, ses membres jouissent d'une grande influence en raison notamment des postes clés qu'ils occupent dans les différentes commissions (recrutement, discipline, communication, achats, offres et services). Parmi eux se trouvent également les principaux fondateurs du groupement. L'animation générale de FLO est confiée depuis Bordeaux à Christian Sellier, le secrétaire général. Lequel est assisté par Karine Beaudouin, Annie Battistella.

Le conseil d'administration

Président : Michel Alainé (Transports Alainé)

Trésorier : André Chevrier (Transports Chevrier)

Secrétaire : Vincent Le Prince (Normandie Logistique)

Vice-président : Guy Casset Guy (Casset SA)

Administrateurs : Jean-François Jacot (Transports Jacot), David Sizaire (Sitrans Logistique), Claude Gonon (Transports Arnaudin), Catherine Leroux (Transports Leroux International), Philippe Lingat (Transports Lingat), Marc Davenas (Kremlin Transports), Bertrand Rouille (Transports Rouille & Coullon), François-Joseph Perrier (Transports Perrier), Jean-Pierre Montaville (Transports Montaville), Michel Quarante (Transports Panon), Philippe Moraud (G. Moraud LTS).

Le bureau

Président : Michel Alainé (Transports Alainé)

Trésorier : André Chevrier (Transports Chevrier)

Secrétaire : Vincent Le Prince (Normandie Logistique)

Vice-présidents : Guy Casset Guy (Casset SA), Patrice Depaeuw (Transports Depaeuw), Jean-François Jacot (Transports Jacot).

Le siège social

Secrétaire général : Christian Sellier

Assistantes : Karine Beaudouin, Annie Battistella

Zone de Bordeaux Fret - Rue de Barcelone - 33 520 Bruges Cedex

Tél. : 05 56 43 84 84 - Fax. : 05 56 43 83 55 - Internet : http://www.fr-lo.org

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