Cette élection aurait eu lieu lors de l'assemblée générale de l'organisation professionnelle, le 7 juin dernier. Elle n'a pourtant été rendue publique que le 26 juin. Un délai pendant lequel Alain Bréau et Alain Fauqueur sont restés officiellement coprésidents, y compris dans les colonnes du Feuillet Bleu, bulletin d'information de TLF. Sans doute ne faut-il voir dans ce décalage qu'un faux pas de la communication. Après tout, cette passation de pouvoir était prévue depuis un an. Pour TLF, il s'agit officiellement d'une « alternance », visant à équilibrer à la tête de l'organisation la représentation des commissionnaires (sensibilité ex-FFOCT) avec celle des loueurs ou grands transporteurs (sensibilité ex-CLTI). Par expérience et par goût, le nouveau président est rompu aux ficelles de la politique. Son parcours professionnel prolongé au sein des administrations et entreprises publiques n'y est pas étranger. De même que ses actuelles responsabilités à la tête de Mory, dont il a piloté la privatisation au sein du CDR. Bref, il a le profil d'un « bon » président. A un détail près : il lui manque l'expérience d'un patron créateur d'entreprise. Une carence de représentativité qui aura peut être provoqué l'hésitation de quelques électeurs au sein de TLF. Juste le temps de s'apercevoir, sans doute, qu'il n'y avait pas de meilleur candidat en lice. Un constat auquel a déjà dû se résoudre l'Unostra, en élisant à sa tête un transporteur de voyageurs. Quant à la Fédération Nationale des Transports Routiers, elle cherche toujours, désespérément, un successeur à son actuel président René Petit.La pénurie de main d'oeuvre toucherait-elle jusqu'aux présidences des organisations professionnelles ?
Editorial