5, 10, 15 voire même 20 % et plus quand il s'agit de sacrifier un mauvais client. Les entreprises de transport routier de marchandises, et parmi elles quelques références sur leur marché, entraînent enfin la profession dans une logique de hausse tarifaire. Le mouvement semble pour une fois général. Il est justifié d'abord par l'augmentation du prix des carburants (environ un franc, voire plus, au litre de gazole depuis un an). Il s'explique aussi par la nécessité de répercuter les surcoûts sociaux et la pénurie de conducteurs, dans un contexte de croissance économique durable, auprès d'une clientèle qui a trop souvent ignoré la réalité du marché. Après avoir acculé de nombreuses entreprises de transport au dépôt de bilan à force d'exigences logistiques et économiques, certains chargeurs sont, aujourd'hui, au pied du mur. Leurs marchandises sont menacées de rester à quai, faute de poids lourds pour les enlever. Parmi eux, les plus touchés ne sont pas forcément les plus mauvais payeurs. Ce sont surtout les plus mal organisés, ceux qui - par exemple - imposent ou ont imposé trop de temps d'attente. S'ils ne s'adaptent pas, ils peuvent au mieux reprendre leurs trafics à leur compte, au pire disparaître.
Des chargeurs otages économiques de leurs transporteurs ? On en est loin. En revanche, le marché du transport routier balance aujourd'hui en faveur de l'offre, inférieure à la demande. Une situation suffisamment exceptionnelle pour justifier un sourire hors du commun. En attendant le 26 août pour un prochain numéro de L'Officiel des Transporteurs.
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