C'est sous le signe de la sécurité que Jean-Claude Gayssot, ministre des Transports, a placé les cinq priorités qu'il s'est fixées pendant la présidence française de l'Union européenne qui débutera le 1er juillet prochain. En matière de transport routier, il veut « des avancées dans l'harmonisation sociale ». Lesquelles passeraient aussi par des contrôles et des sanctions. Plus généralement, afin d'améliorer la sécurité routière, le ministre espère faire progresser l'idée d'« avertisseurs sonores ou visuels » réglables par le conducteur et qui se déclencheraient lorsque celui-ci dépasse une certaine vitesse.
Mais, Erika oblige, c'est la sécurité maritime que Jean-Claude Gayssot classe au premier rang de ses préoccupations. Il souhaite que « la responsabilisation de tous les acteurs du secteur soit renforcée » et que soient fixés « des objectifs pour le remplacement des pétroliers à simple coque, qui soient compatibles avec ce qui se fait aux États-Unis ».
Côté aérien, Jean-Claude Gayssot prône la mise en place d'« une autorité européenne de sécurité » et « une meilleure coordination pour réduire les retards » de contrôle.
Le ministre n'oublie pas le rail et réclame la mise en oeuvre de l'accord de décembre 1999 avec « la garantie du droit d'accès pour les opérateurs ferroviaires dûment reconnus au niveau international de transport de marchandises ». Il espère que l'UE consentira des efforts financiers supplémentaires afin de résorber les goulets d'étranglement.
La cinquième des priorités affichées par Jean-Claude Gayssot concerne Galileo, le projet européen de localisation par satellite appelé à concurrencer le GPS américain, pour lequel le ministre espère « une décision avant la fin de l'année ».