« Un mariage de dinosaures » risquant de mener à une « fiesta de subventions publiques ». C'est ainsi que le projet de joint-venture de la poste belge et d'ABX Logistics (division de la Société Nationale des Chemins de fer Belges) est qualifié par l'European Express Association. Cet organe de lobbying basé à Bruxelles réunit les quatre principaux « intégrateurs » (DHL, Fedex, TNT et UPS) ainsi que quelques plus modestes sociétés de transport express. Il a déjà vivement dénoncé les attaques menées par la Deutsche Post à grand renfort des fonds qu'elle tire de ses activités sous monopole. C'est avec plus de vigueur encore que l'EEA fustige l'alliance belgo-belge. Dans un communiqué repris par le quotidien Le Lloyd, elle souligne qu'il s'agit là de l'union de deux entreprises publiques où la transparence comptable n'est pas de mise et qui bénéficient chacune de prérogatives liées à leur mission de service public : monopole sur la distribution du courrier pour la poste et subventions d'État pour ABX/SNCB. Or, « la mission des postes belges est de garantir un service postal universel et celle de la SNCB de garantir un accès du public au rail. La joint-venture (réunissant leurs activités colis) opérerait donc en dehors de la mission de service public des deux entités ».
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Dinosaures belges
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