Le 15 mars dernier, fédérations patronales et syndicats de salariés planchaient pour la seconde fois sur ce sujet au sein de la commission paritaire. Comme prévu, les organisations syndicales ont renouvelé leur principale revendication : la majoration des heures de nuit de 50 % pour toutes les catégories de salariés, personnels sédentaires et roulants.
La partie patronale préconise quant à elle une position d'attente. « C'est une discussion prématurée, soulève Philippe Choutet, délégué général de l'Union des fédérations de transport (UFT). La future directive européenne sur le temps de travail dans les entreprises de transport routier doit comporter un volet relatif au travail de nuit. Par ailleurs, la directive 93.104, dont le transport routier est exclu mais qui comporte des dispositions sur le travail de nuit, pourrait devenir applicable aux personnels sédentaires des entreprises de transport. Il ne sert donc à rien d'entamer une réflexion franco-française en se coupant du contexte communautaire ». Seul problème : conformément au décret du 27 janvier, les partenaires ont jusqu'au 30 juin 2000 pour négocier. Passée cette échéance, c'est l'administration qui devra trancher. Du coup, les syndicats de salariés en appellent directement au ministre des Transports afin que celui-ci prenne « les mesures nécessaires, tel qu'il s'y était engagé dans le décret ». Organisations professionnelles et syndicales se reverront le 25 avril prochain. Au menu cette fois : la négociation salariale annuelle.