Une mesure que les fédérations de transport britanniques jugent « injuste », « irréaliste » et « inapplicable ». A l'unisson, la FTA (Freight Transport Association) et la RHA (Road Haulage Association) accusent les pouvoirs publics de faire ainsi du transport routier un bouc émissaire alors que « conducteurs et transporteurs sont les premières victimes de l'immigration illégale ». Elles soulignent que, dans la grande majorité des cas, les chauffeurs ne sont ni associés à la fraude, ni en mesure de détecter la présence de clandestins à bord de leur véhicule. Un problème auquel le « code de procédure » d'inspection des poids lourds par les conducteurs récemment publié par le gouvernement britannique n'apporte aucune solution. Selon les fédérations professionnelles, ce document fait fi de toutes les difficultés pratiques auxquelles se heurte un tel contrôle dans un « poids lourd complètement chargé, parfois scellé, souvent sur le bas-côté d'une route, la nuit, dans des conditions climatiques difficiles... ».
La FTA et la RHA estiment, de toutes façons, prématurée l'entrée en vigueur de la mesure. Celle-ci intervenant sans que le moindre dispositif de sécurisation des ports d'embarquement européens n'ait été pris et sans que des informations et conseils n'aient pu être diffusés auprès des opérateurs concernés.